Ce que le Fertility Yoga m’a apporté

Ça faisait un petit moment que je voulais rédiger cet article et puis comme souvent et sans surprise, les articles qui me tiennent à coeur sont ceux que je mets le plus longtemps à écrire…! Néanmoins, je vous parlais hier sur Instagram du livre que Charlotte Muller sort et j’ai reçu tellement de questions sur le Fertility Yoga que je m’y attelle, ENFIN.

C’est quoi, le Fertility yoga ?

En préambule, une définition du Fertility Yoga n’est certainement pas vaine, d’autant moins qu’il peut vite être récupéré par des personnes que l’on pourrait qualifier de charlatans… Lorsqu’on lutte pour avoir un enfant, on peut facilement être la proie de tout un tas de baltringues qui abusent des espoirs qu’on ne sait plus où placer.

Or donc, le Fertility yoga ou yoga de la fertilité pour celleux qui ne sont pas bilingues ou que l’usage de l’anglais quand on peut utiliser le français agace (perso j’ai d’autres combats. Mais je peux comprendre, rapport que l’utilisation de challenge à tout va me rend hystérique, par exemple… no judging donc !) est un yoga dédié aux femmes. En gros, il  combine des postures de yoga Hatha, une respiration dédiée et des mouvements du féminin en s’adaptant aux cycles de la femme. Le but ? Soutenir le système endocrinien dans son ensemble, indispensable dans l’équilibre hormonal. La respiration et les postures (asanas) de Hatha favorisent l’alignement, l’assouplissement et l’ouverture de hanches.

Il ne sert pas qu’à ça, mais le yoga de la fertilité permet d’augmenter de 32% les chances de grossesse. En outre et selon plusieurs études d’Harvard, la pratique bi-hebdomadaire du yoga de la fertilité pendant 3 mois permet de multiplier presque par 3 le taux de succès des FIV (sources).

J’ai découvert cette pratique avec Charlotte Muller qui a fondé une démarche globale autour de cette discipline. Charlotte était avocate dans une autre vie et je peux vous dire qu’elle n’a ni cédé à une quelconque mode, ni laissé quoi que ce soit au hasard : elle a pris le temps de s’informer, se former, mettre en place une discipline globale qui est le fruit de plusieurs années de travail. Elle collabore désormais avec les gynécologues des centres de procréation médicalement assistée pour la diffusion d’une approche plus holistique, plus à l’écoute de son corps et de ses besoins afin de préserver la fertilité féminine… Celles qui savent, savent à quel point c’est utile…!

Je ne dis pas que Charlotte est la seule à proposer cette démarche (quoique.. ?!), mais je dis juste qu’on est tellement en détresse lorsqu’on n’arrive pas à avoir un enfant que beaucoup ont flairé le bon coup et se lancent dans la pratique du Fertility yoga de manière très approximative et donc totalement bullshit... ne vous faites pas avoir ! Les cours de Charlotte sont accessibles à Paris mais aussi en ligne si vous n’êtes pas parisienne, pour info.

C’est pour qui le Fertility yoga ?

©Photo Charlotte Muller

Le yoga de la fertilité s’adresse à celles qui ont du mal à avoir un enfant sans forcément être dans une démarche de PMA, ou celles qui souffrent des parcours longs et douloureux des PMA. Mais pas que !

Le Fertility Yoga est aussi utile pour les femmes qui souffrent d’endométriose et qui ne veulent pas nécessairement d’enfant mais qui cherchent à soulager leurs douleurs, idem pour celles qui n’ont pas de problème particulier mais qui cherchent à soulager leurs règles, régulariser leur cycle ou bien encore mieux connaitre leur féminité, tout simplement.

Ce que le Fertility yoga m’a apporté

C’est une question qui revient beaucoup… Voici donc ce que je peux vous dire sur le sujet.

Je crois que la première chose que le Fertility Yoga m’a apportée, c’est une reconnexion à mon corps et à mes émotions. Après plus de 10 ans de parcours de PMA, j’étais très abimée. Je n’y croyais plus, ou si peu. J’étais abimée moralement (je peux encore pleurer quand je repense à cette période pour vous donner un ordre d’idée) et physiquement. Les parcours de PMA sont une chance, je me suis toujours évertuée à le voir sous cet angle, mais ils sont aussi sacrément éprouvants…!

J’ai aussi appris à respirer différemment : je pratique déjà le yoga depuis plus de 5 ans, le Fertility Yoga propose un travail sur la respiration différent. Cette respiration m’a été utile concrètement pendant les cours mais aussi pendant les étapes clés de la PMA : piqouzes, anesthésies locales ou générales, examens flippants/douloureux, transferts stressants… Je me créais une bulle et je faisais mon maximum pour m’y retrancher le plus calmement possible en respirant profondément. Les exercices de méditation quant à eux m’ont été utiles pour  lâcher prise le plus possible, apaiser mon mental, gagner en optimisme… ce n’est pas rien !

J’ai appris à m’écouter un peu plus et à moins être en mode « bulldozer », je fonce et je réfléchis le moins possible, en mode « si je me bouche le nez je ne sentirais rien, hein ? » (ben non, ça ne marche pas comme ça en vrai…!), à accepter mes émotions, à faire de la place pour affronter mes peurs les plus tenaces.

Le Fertility Yoga m’a aussi permis de revoir un peu mon alimentation. Bon ok, pas complètement rapport qu’il m’est difficile de revoir toutes mes habitudes ou de me passer de mes petites béquilles mais j’ai réussi à lever pas mal le pied sur le sucre par exemple, qui peut être néfaste à plus d’un titre.

Pour finir, je n’ai jamais ressenti le besoin de me joindre à un groupe de soutien ou de parole autour de la PMA, j’allais déjà voir une psy pour m’épauler ainsi qu’une palanquée de praticiens… Mais sans qu’on en parle forcément, participer à ces cours nous met dans une sorte d’énergie positive, bienveillante et rassérénante. J’en avais besoin.

Voilà. Je ne peux pas vous dire avec certitude que j’ai réussi à tomber enceinte grâce au Fertility Yoga (c’est important de le dire !) mais je sais que cette pratique m’a beaucoup apporté. Le lâcher prise est fondamental dans un parcours de PMA et perso, j’étais à deux doigts de devenir schizo tellement je souffrais de ces parcours tout en me disant qu’il fallait que je les accepte et que je m’évertue à y croire, encore et encore, coûte que coûte. Merci Charlotte d’avoir fait ce bout de chemin avec moi ❤️

J’espère avoir répondu à vos questions sur le sujet. N’hésitez pas si vous en avez d’autres, comme d’hab les commentaires vous sont ouverts. Si vous lisez cet article et que vous êtes en détresse totale, je vous sers fort dans mes bras, même virtuellement et je vous envoie beaucoup d’amour et de force : ne cessez jamais d’y croire, il paraît que « l’univers a les oreilles bien ouvertes pour les désirs qui viennent du coeur » ❤️

Commentaires

❤️ : très bel article ( comme toujours)

Répondre

Je compatis tellement. Trois FIV sans succès m’ont marquée à vie. J’ai eu affaire à des médecins condescendants, qui n’entendaient pas mon désir d’enfant – parce-que mon mari est plus âgé que moi – des médecins brutaux, qui pratiquaient les actes d’exploration sans ménagement et sans empathie…

Répondre

J’ai suivi ses cours aussi, pour moi ça n’a pas donné grand chose (une dizaine tout de même). J’ai un peu mieux appris à respirer et à me reconnecter mais ce que le yoga m’apportait déjà. J’ai arrêté ses cours quand ma ponction a été presque nulle. Alors peut-être ce n’était pas la bonne période(en plein mois de janvier), j’ai pas compris pourquoi mes ovocytes étaient d’aussi piètre qualité…
Puis j’ai fait une pause (plus ou moins forcée avec le confinement) j’ai ralenti, suis allée voir une énergéticienne puis une acupunctrice et quelque chose s’est débloqué. J’attends des jumeaux pour juin. Comme quoi tout arrive.
À toutes les femmes qui désespèrent de tomber enceinte, je vous souhaite beaucoup de courage, c’est un parcours très éprouvant et personnel. Les ressources sont en vous ne perdez pas espoir. plein d’amour sur vous.

Répondre

Même chose pour moi! Après deux mois de pratique, j’ai fait une ponction blanche! Alors que pour les 3 FIVs précédentes j’avais toujours 4 ou 5 ovocytes. Mais je pense que c’était lié à un surmenage professionnel. J’aimerais beaucoup discuter avec toi de ce que tu as mis en place après pour finalement tomber enceinte de jumeaux. Comment pourrions-nous être mises en contact?

En plein début de ce possible parcours FIV, je suis pleine de questions et d’angoisses. Merci pour cet article et ce beau témoignage. Penses-tu que ce fertility yoga puisse être utile même si le « problème initial » vient du conjoint ?

Répondre

Merci beaucoup pour ce bel article qui synthétise très bien ces longs et périlleux parcours et qui peuvent arriver à une merveilleuse issue !
Pour ma part, je te rejoins complément car j étais en parcours PMA pendant 8 ans (je suis passée par 5 opérations dû à une endométriose sévère, 2 fausses couches, et des traitements de FIV dans tous les sens). J ai connu Charlotte et commencé ses cours en mars 2019 et je suis tombée enceinte en octobre. Et je reste persuadée que ses cours ont contribué à m aider à lâcher prise et le faire du bien de l intérieur.
Aujourd’hui, je suis là plus heureuse du monde et j ai le plus beau des bébés !
Toujours y croire et ne rien lâcher.

Répondre

Merci pour cet article qui souligne l’importance de faire une pause (que ce soit par le yoga , l’acuponcture, l’osteo,la kinésio …) de mon côté j’ai tout essaye afin de soulager mon parcours pma (3 inséminations, 2 fiv , 3 transferts > 1 bebe :-))) et finalement ce n’est pas tant la méthode qui importe mais le feeling que l’on a avec la personne que l’on a en face de nous ! Avec le recul je suis contente de mettre ouverte à ces pratiques alors que je suis très cartésienne. J’ai l’impression que cela m’a donné de la profondeur et surtout la force de recommencer pour peut être un 2eme bebe !

Répondre

C’est marrant, une de mes amies (ancienne avocate elle aussi !) est devenue sophrologue et hypnothérapeute spécialisée dans l’accompagnement des femmes en désir d’enfant, à Lyon, elle a la même approche que Charlotte Muller sur le lâcher prise et de bons résultats avec les femmes qu’elle suit. Comme tu le dis justement, je pense qu’il est important de se reconnecter avec son corps et de permettre à son cerveau de faire redescendre la pression de temps en temps.

Répondre

Ça me rappelle, mes cours de Yoga classique avec un très bon prof qui a malheureusement arrêté depuis.
Une des filles qui venait avait du mal à tomber enceinte et c’est vrai qu’il lui avait conseillé des postures spécifiques, des respirations, etc…..et elle a eu depuis 3 enfants….
Après je sais pas si c’est lié, si ça a débloqué quelque chose chez elle. je ne connais pas son parcours;

Par contre je sais qu’ il adapté les postures pour les filles qui avaient leurs règles les jours où elles venaient pratiquer. Pas de torsions par exemple.

Comme tu le dis il faut tomber sur quelqu’un de compétent et qui a bossé le sujet. Ce qui était son cas.

Dans un autre style, ayant été gravement malade une association proposait des cours de yoga et là aussi le prof adaptait vraiment. On faisait beaucoup de cohérence cardiaque. Le yoga et certaines de ses postures immobiles s’y prêtent. Et ça m’a fait beaucoup de bien. Même si j’étais tellement fatiguée alors qu’il m’arrivait de m’endormir ( et de ronfler) à la fin de la séance pendant le moment de relaxation lol

Répondre

J’avais déjà vu passer ça quelque part ! J’ai jamais testé !
Honnêtement, comme tu le dis, le parcours PMA est déjà tellement prenant… j’ai vu quelque part « it is a full time job” en plus de notre autre « full Time job »….
Après 4 FIV icsi, 4 ponctions et 7 embryons au total (sur les 4 fois) et 4 échecs, nous avons pris la décision de partir en Espagne pour un double don !
Et je suis enceinte ! (C’est encore tout récent mais on y croit très fort et on se prépare pour une très belle année 2021!)
Courage à toutes celles qui sont dans ce parcours !

Répondre

Il faut absolument préciser que ces résultats des études d’Harvard d’augmentation des chances de grossesse de 32% et trois fois plus via FIV est la combinaison du fertility yoga (diminuer le stress) + une alimentation totalement anti-inflammatoire ! Charlotte Muller le mentionne d’ailleurs en interview. Ces brillants résultats ne s’obtiennent pas qu’avec du fertility yoga ! L’alimentation a un rôle plus important que le yoga d’ailleurs ! Anti-inflammatoire = arrêt du sucre, des produits laitiers, de l’alcool, du gluten, du thé et café

Répondre

Bonjour à vous. Merci pour ce post intéressant. Avec mon conjoint nous essayons depuis plusieurs mois de faire notre second enfant mais… sans succès pour l’instant, Je pense me rapprocher de cette technique.

Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *