La route, de Cormac Mc Carthy

Je ne compte plus les personnes qui m’ont recommandé ce livre. J’appréhendais donc énormément sa lecture, selon la logique qui veut que plus une œuvre est encensée, plus sa découverte engendre déception et… déception.

Les premières pages ne m’ont d’ailleurs pas donné tort, qui traînent en longueur à base de phrases à d’une longueur assommantes et agrémentées d’une suite abominable de « et ». Sans parler de l’intrigue, quasi inexistante. On se demande quel est le propos de l’auteur, où il veut en venir. On ne comprend pas bien ce que font cet homme et cet enfant, sans cesse sur une route, la route.

Et puis, inexplicablement, on se passionne petit à petit pour cette quête d’absolu issue du néant, pour cette liaison incroyablement fragile et pourtant si forte qui unit le père à son enfant malgré le doute, la peur, le désespoir, le vide.

L’intrigue n’est pas extraordinaire. La vision pessimiste du futur que livre Cormac Mc Carthy ne diffère pas de la majorité des fables visionnaires, en tout cas celles que j’ai lu. Il en se passe absolument rien dans ce livre, ou presque. Pourtant, il est réellement bouleversant. Peut-être parce qu’il offre la possibilité de passer par un panel incroyable d’émotions et de sentiments : peur, tristesse, espoir, rire, horreur, dégoût… Oui, tout ça à la fois !

Une lecture mâtinée de contradictions, en somme, à découvrir pour ceux qui aiment s’aventurer hors des sentiers battus.

Ce que dit la 4ème de couv’ : l’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.

Commentaires

Ce bouquin était un des bouquins qui avait marqué ma mère (forcément, c’est SA génération).
Rien que pour cela j’ai vraiment très peur de le lire et d’être déçue … Et puis bon les voyages initiatiques c’est pas ma tasse de thé !

Par contre l’enchanteur de Barjavel … Merci de m’avoir donné envie de le relire ! Je me régale depuis samedi.

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Marie greluche, vous ne confondez pas avec Sur la route, de Jack Kerouac ?

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Il est bouleversant, c’est le cas de le dire… Il met mal à l’aise, je trouve, on en ressort avec une sensation de vide au creux de l’estomac, le même vide qui entour ce monde glacial, le même vide laissé par le père…

Enfin , quand on connait cet auteur on ne s’étonne pas (cf No Country For Old Men), mais je trouve qu’il a poussé bien plus loin la vision d’un monde dévasté et inhumain dans "La Route".

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Eh bé jamais entendu parlé de ce livre
mais la lecture de la 4ème de couverture m’a bien donné envie de le découvrir ! =)

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Bonjour Deedee,
Merci d’avoir relayé l’info sur la rencontre que je propose au Ladurée rue Royale, je ne t’ai pas demandé si tu comptes venir avec nous?
Bonne journée /°)

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Marie Greluche, LA ROUTE est un roman relativement récent, il a eu le Prix Pulitzer l’an dernier…

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J’ai lu ce livre il est incroyable, on est plus jamais pareil après l’avoir lu. Par contre je le déconseille aux personnes qui sont dans une phase difficile car très n oir.

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Bizarrement pour un roman qui ne parle de rien tu me donnes drôlement envie de lire 🙂 J’ajoute à ma liste "à lire" donc, merci.

Je me permets encore un lien si tu le veux bien

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Tiens, ce nom me dit quelque chose mais pas ce titre, aurait-il écrit un autre livre que j’avais eu envie de lire?

——- recherche sur internet en cours ——-
réponse trouvé:

Est ce que quelqu’un aurait lu "no country for old men" de ce même Cormac.
J’aime bien avoir l’avis des lecteurs quand je vois une adaptation au ciné.

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(@ BeeNy : J’en ai parlé juste au dessus) Le livre No Country for Old Men est magnifique. Le film est une belle adaptation, même si le roman est un peu plus "clair" car dans le film certains passages ont été coupés pour raccourcir. Le film reste quand même assez fidèle au livre, si ce n’est l’époque. Le livre se passe un peu après la guerre de Vietnam, mais aucun indice temporel à part ça n’est évoqué. La guerre est d’ailleurs un des thèmes abordés par les personnages.
Ce roman, déjà très noir, est un bon exemple de la littérature américaine contemporaine (pour moi qui lit aussi Bret Easton Ellis et Philip Roth). Il ne se passe pas grand chose, cf le film, mais le talent est peut être là, dans la capacité de l’écrivain à décrire le vide, à prendre cette distance par rapport aux personnages et aux évènements tous aussi horribles qu’ils soient.

Voilà pour mon avis sur ce livre, c’est un roman dur mais je le conseille. On perdra peut être une part du plaisir à avoir vu le film avant, car un part d’imagination (et de suspense) disparait.

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Je l’ai lu pendant les vacances de Noël. Il ne m’a pas transcendé, mais l’ambiance glauque, cette tranche de vie dans une période de fin du monde, rien que pour ça il vaut la peine de lui dédier quelques heures (il se lit très vite).
Et puis on se dit toujours en lisant ce genre de récit apocalyptique, qu’on en est des fois pas très loin.

Attendez qu’il n’y ait vraiment plus d’essence, que l’eau se raréfie et ajoutez à ça de gros soucis de denrées alimentaires, et on va surement finir par recevoir de grosses bombes dans la figure…

Je dis ça, mais en fait je ne le pense pas, je suis un optimiste dans l’âme. Ou alors je me persuade.

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@plume : ce n’est pas parceque ça parle de rien que ce n’est pas intéressant. Je pense par exemple au film "Lost in translation" en disant ça.

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Ce livre est très fort en effet, difficile de le lâcher. Mais il m’a foutu de ces angoisses. J’ai trouvé que la description de l’apocalypse était plausible donc ça a entraîné chez moi : idées noires, déprime, insomnie, pleurs. Plus jamais ! Trop triste !

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A c’est sûr que ce livre ne parle pas beaucoup aux girlies sans cervelle et surtout sans culture (je pense à la méprise avec le livre de Kerouac)!

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Ton commentaire est particulièrement désagréable et insultant pour Marie Greluche. Cela étant, si tu détiens la Science Infuse qui te permet d’éviter de ton côté toute méprise, je t’en prie, donne nous des leçons !

J’ai lu ce livre il y a quelques mois, c’est le premier roman de McCarthy que je découvrais, et j’ai adoré. C’est sec, âpre et épuré comme seule sait l’être la bonne littérature américaine. Et le rapport père / fils au coeur du livre m’a bouleversé… Je me demande ce que va donner son adaptation au cinéma…

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@Very : je vois très bien 🙂 Mais dire de quelque chose que çà ne parle de rien ce n’est pas de prime abord très accrocheur ! c’est que je voulais dire. Et pour autant l’avis de Deedee donne envie de lire ce livre.

(Au passage j’ai adoré Lost In Translation)

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@lane
Merci pour ce petit commentaire. Le fait de faire un parallèle avec breat easton ellis est une preuve suffisante pour me faire acheter ses bouquins.

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Bonjour
J’ai bien aimé le livre mais je trouve que c’est parfois repompé du livre "je suis une légende" en terme d’ambiance et surle thème ‘des vagabonds dans un monde d’apocalypse qui errent sur les routes’

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Tiens c’est mon prochain livre. Je l’avais acheter dans le marais, dans la super librairie I love my blender 🙂

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@BeeNny : attention quand même, ça n’a rien à voir dans le style, mais il y a un parallèle "Amérique décadente", interprété d’une maanière différente… Les romans de Bret Easton Ellis restent très "trash" et avec des lieux et des personnages bien différents de ceux de Cormac McCarty, mais bon… 🙂 a lire tout de même.
J’espère que tu aimeras.

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Le plus beau livre que j’ai lu l’année dernière !

D’ailleurs l’adaptation ciné sort en mars 2009, avec Viggo Mortensen… J’ai hâte et en même temps peur de ce que ça va donner.

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Oh oui, vivement l’adaptation! Il est rare qu’un livre me fasse pleurer mais j’avoue avoir été bouleversée par la dernière page. On passe vraiment par toutes les émotions, et si ça c’est pas la preuve que le livre est bon…

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"Le jour le soleil banni tourne autour de la terre comme une mère en deuil tenant une lampe…" – J’ai adoré

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