Beaubourg, le Futurisme à Paris et IAM

J’adore Beaubourg. Je trouve ce bâtiment atroce, posé comme il l’est telle une verrue atroce de modernisme vulgaire au milieu des Halles. Et en même temps, je l’aime aussi pour cette raison. Parce que sa laideur est telle qu’il en devient beau.

Je sais, c’est concept de vous balancer ça tout de go à 7h du mat sans autre forme de procès mais c’est comme ça, hein. Si vous vouliez vous plaindre, il fallait le faire hier, rapport que c’était hier le Fête internationale de la mauvaise humeur. Non mais sans déconner !

Donc, j’aime beaucoup Beaubourg, et les expos que le bâtiment héberge sont souvent très, très intéressantes. Comme celle que j’ai vu lundi soir, sur le futurisme dans le cubisme à l’occasion du centenaire de la publication du Manifeste du Futurisme de Filippo Tommaso Marinetti à la une du Figaro, le 20 février 1909. Vous n’avez rien compris ? Attendez, lisez la suite.

Non parce que le Futurisme, première avant-garde du XXe siècle, se veut un mouvement littéraire et artistique qui rejette la tradition esthétique et exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse. S’inscrivant en force contre une esthétique traditionnelle figée, le Futurisme prône un art total comme l’indiquent ses nombreuses activités parallèles à la peinture : la musique, l’architecture, le théâtre, le cinéma, la mode… L’exposition ambitionne de réévaluer la place et le statut du Futurisme, source fondamentale de la modernité, afin de rendre compte de son impact sur l’avant-garde française, le Cubisme. Elle invite à une nouvelle analyse des relations entre ces deux mouvements à travers plus de 200 œuvres et documents (*).

En vrai, je n’ai rien compris. Mais comme 99% des gens qui étaient également présents, j’ai pris un air inspiré face aux Braque, aux Picasso, aux Delaunay et d’autres beaucoup, beaucoup moins connus (du moins selon mon propre référentiel, qui n’est pas forcément celui d’un galériste, je vous le concède), j’ai opiné du chef quand mes voisins se sont lancé dans un comparatif entre le russo-futurocubisme et le sous-courant italien précurseur. Et puis j’ai pris plaisir, malgré tout, à admirer certains tableaux. Quand même.

Si vous voulez en savoir plus sans bouger vos petites fesses, vous pouvez aller faire un tour sur le diaporama que L’Express consacre à cette expo.

Billet à écouter avec l’Attentat d’Iam… Evidemment !

(*) Evidemment que j’ai copié-collé tout ça sur le site de l’expo, vous me croyez tout de même pas capable d’ingurgiter ça après une journée de travail ?!

Commentaires

Hum hum… j’avoue que j’ai eu peur quand j’ai lu tes premières lignes d’explication sur le futurisme et l’avant-gardisme… Me suis dis "je dois vraiment être bête, j’y pige rien à ce qu’elle dit Deedee !". Heureusement, ta franchise me rassure !
Honnêtement, suis pas très réceptive à ce style d’art, de courant artistique (suis plus branchée sur les ondes "romantiques"… non je ne parle pas de Chérie FM mais de Delacroix ou Musset… Mon côté fleur bleue certainement!)
Mais peut-être que cette expo me rendrait plus sensible à des courants plus conceptuels… Merci pour l’info en tout cas !

Répondre

Aaah, en tant que bon futuriste ça me fait plaisir qu’on se penche un minimum sur ce courant artistico-philosophique.
Etant donné que je connais quelqu’un avec un double passe illimité je crois que je ferais bien de me bouger voir ce qu’il en est. 🙂

Répondre

Bonne expo 😉 N’hésite pas à revenir nous dire ce que tu en auras pensé !

Oulà j’ai même pas fini de lire ton paragraphe copié collé, trop compliqué dés le matin tout ça…
Moi aussi j’adore Beaubourg, je trouve le batiment certes pas de très bon goût, mais il a une espèce de charme vintage, dans le genre années 70, futuriste et naif qui me plait. Et surtout j’aime l’ambiance du lieu, du parvis toujours plein de monde et de sa librairie.

Répondre

Pour ma part, ce que j’ai encore plus de mal à comprendre, ce sont les discordes entre les différents artistes qui se reclament du futurisme, car il est l’un des mouvements, avec le surréalisme, qui connaît le plus de guerres internes. J’essaye de les suivre, mais pour l’heure, beaucoup de chose m’echape…

Répondre

Le musée d’Art moderne reste un incontournable pour sur Paris .. en bonne provinciale, j’y suis allée plusieurs fois et j’y retournerais.
Par contre, comme toi, inutile de me demander une explication sur les différents courants … tout au mieux j’arriverais à expliquer les différentes périodes de Picasso !!
Quand au batiment, j’ai également une petite de tendresse pour cet espéce de gros carré informe , y a des choses qui ne s’expliquent pas , c’est comme ça !!
Bonne journée.
Isa

Répondre

l’expo doit etre sympa, je ne pense pas que le but est de comprendre quelques chose, mais juste de déclencher une émotion!!!!

Répondre

ah l’art…qu’il soit moderne, futuriste ou ancien, il nous laisse parfois bien dubitatif mais je trouve que c’est toujours assez drole de lire les explications du pourquoi du comment de l’oeuvre.

Répondre

J’adore Beaubourg aussi! Et après une expo, rien ne vaut un bon orange pressé chez notre ami Georges, sous le soleil exactement…;-)

Côté expo: j’ai adoré la rétrospective César à la Fondation Cartier, un endroit magique de part son architecture et son jeu de vitrines/lumières. Jusqu’au 26 oct alors hurry up!
et dans un tout autre style (on adore ou on déteste!): Jeff Koons à Versailles! Un côté décalé ou plutôt provocateur que j’adore 😉

Répondre

Je n’ai vu aucune des deux… Merci pour les pistes, même si j’ai bien peur de rater la rétrospective César… pas le temps !

A savoir sur les futuristes :
– ils sont passionnés par la vitesse, la dynamique, les machines (ces nouvelles choses)
– Désireux d’avoir un art total, à cette époque il n’est plus possible d’être neutre politiquement.

Et leur grand défaut, être nazis.

Répondre

Mmmm nazis ?! C’est un peu fort comme assertion, non ?

Moi j’adore beaubourg, même si c’est vrai que le service d’entretien devrait nettoyer plus souvent les bulles de verre des escalators qui ont tendance à pourrir rapidement. J’aime l’atmosphère qui y règne, j’aime trainer dans la boutique (où j’ai déniché l’autre jour un bouquin sur miro à 18€ au lieu de 39€ l’autre jour, imaginez ma joie).

Pourtant depuis que les trois bleus de miro ne sont plus au programme de l’expo permanante et reposent sagement dans les sous-sols, j’ai décidé de ne plus y aller. C’est ma petite révolte à moi…

Ps1: oui j’adore miro
Ps2: je dis ça mais je risque d’y retourner pour une petite séance dans la pièce capitonnée.
Ps3: merci à ma copine qui m’a offert entre autres choses, des places pour aller à l’expo picasso 🙂

Répondre

Au moins, cela permet de s’instruire ! Et c’est bien normal que Paris et le Centre Pompidou soient à la pointe de l’art. et puis cela nous change de l’actualité quotidienne qui nous donne le bourdon

Répondre

Coucou Deedee….

Rien a voir avec le poste du jour mais tu ne nous fais plus de deedeecasts…?

Répondre

Tiens, c’est marrant j’étais en train de réaliser une note à ce propos 🙂 Epilogue dans quelques jours 😉

La premiere fois que je l’ai vu, j’ai également trouvé ca horrible, mais ce n’est pas le paquet cadeau qui compte, mais ce qu’il y a dedans…Et dedans, c’est un trésor! Je vais vite courir à la nouvelle expo sur un courant que j’adore 😉
Bon weekend 🙂

Répondre

Woho ! j’y crois pas deedee qui écoute du I am ! et en plus un titre que je connaissais par coeur ! " c’est c’est c’est c’est un attentat, les deux pieds dans le plat !"

En tout cas, je ne regrette pas d’avoir amené un jour ma mère à l’ouverture du musée d’art moderne de vitry… elle n’avait fait que se marrer devant les oeuvres… 😀

Répondre

En quoi est-ce étonnant que j’écoute Iam ? 🙂

C’est pas que j’ai des a priori musicaux sur toi mais bon d’après ce que j’en sais : I am = Marseilleu, Rap, banlieue écrasée par le soleil, bad boyz, grosse cylindrée, grec-frittes, saga-égypto-samuraïenne…
alors que deedee = Paris-Paris, Zazie-Tovati-Willem, re-Paris intra-muros, blog de fille, scooter ou velib, sandwich monop ou mariage frères, et romans plein les cartons…

Je pensais qu’un Moïse vous séparait, mais j’avais tort :p

Répondre

Oké ! merci pour ta réponse deedee et y a de belles choses dans cette liste dis donc ! Ah jay-jay, ses 4 premiers albums, de superbes mélodies avec des ambiances ciné polar, ça me fait toujours plaisir de voir des gens le citer !

Répondre

Moi, j’aime aller fouiner dans la "boutique" de Beaubourg avec ses objets incongrus, mélange d’art moderne, de design branché et d’objet souvenir pour touriste lambda. Un peu cher mais il y a quelques trouvailles.

Répondre

Il faut quand même être quelque peu modérés dans nos propos. Le futurisme prone l’exaltation de la vitesse, de la machine, et de la guerre. Oui, de la guerre, car pour eux, il faut tout détruire pour tout reconstruire.
Cependant , il est très réducteur de cataloguer le futurisme comme fasciste. A l’époque où le manifeste de Marinetti parait (1909 si je me souviens bien), et à laquelle le mouvement se développe, il n’y a en aucun cas connotation fasciste.Cette politique arrive autour de 1922. Le mouvement futuriste avec l’arrivée du fascisme va à proprement dit se dédoubler pour continuer d’une part la mission du premier futurisme, et d’autre part créer pour certains un nouveau futurisme plus ambigu…

Répondre

Merci pour ces précisions Clémentine.

j’ai galéré pour trouver quelque chose de potablement credible pour mes tpe, et ca m’a decu … lol

Répondre

Répondre à lihouy Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *