Le voyage dans le passé de Stefan Zweig

Quand j’ai eu vent du fait qu’un manuscrit d’une nouvelle inédite de Stefan Zweig avait été trouvé, j’ai eu peur. Peur de le lire, peur d’être déçue moi qui adule quasiment cet auteur. Peur que le coup de ce manuscrit inédit et miraculeusement retrouvé ne soit qu’un coup marketing.

Et puis… La curiosité à une fois de plus été la plus forte et une fois de plus, je ne l’ai pas regretté une seule seconde.

Car, à l’instar des autres nouvelles de Zweig, celle-ci est aussi fine que puissante. Anodine en apparence, elle nous transporte dans les affres de la passion, mâtinée d’amours adolescentes, d’éloignement, voire, d’exil. Le tout sur fond de guerres mondiales.

Louis, un jeune homme issu d’un milieu social très pauvre, est envoyé en mission chez riche industriel. Il tombe irrémédiablement amoureux, presqu’à son insu !, de son épouse. Au moment même où ses sentiments éclatent, il est envoyé pour une mission de deux ans au Mexique.

Pendant deux ans, il n’aura de cesse de penser au retour… Lequel sera remis sept longues années plus tard à cause de la première guerre mondiale.

Comment les retrouvailles vont-elles se passer ? La passion peut-elle résister à l’assaut du temps, de la distance ? Comme à son habitude, Zweig captive en quelques mots à peine, démêlant finement les sentiments des uns et des autres sous forme d’analyses psychologiques contextualisées.

Une nouvelle qui, à coup sûr, et un coup de maître… et qu’il aurait été plus que regrettable de laisser au fond d’un tiroir ad vitam eternam !

Ce que dit la 4ème de couv’ : Le voyage dans le passé est l’histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s’aimer encore. Louis, jeune homme pauvre mû par une  » volonté fanatique  » tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L’amour résiste t-il à tout ? A l’usure du temps, à la trahison, à une tragédie ? Dans ce texte bouleversant, jamais traduit en français jusqu’à ce jour, on retrouve le savoir-faire unique de Zweig, son génie de la psychologie, son art de suggérer par un geste, un regard, les tourments intérieurs, les arrières-pensées, les abîmes de l’inconscient.

Commentaires

Rien que la couverture donne envie ! Je connais pas aussi bien Stefan Zweig que toi et ignore si je lirais ce livre-ci mais à coup sûr, il faudra que j’en lise bientôt un de lui 🙂

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Grand fan de Stefan Zweig, et surtout du "Jouer d’échec"… je suis comme toi… j’hésite, j’hésite… Je n’ai pas encore sauté le pas, mais nul doute qu’un jour, je vais craquer

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haaann, moi qui me dis fan de Stefan Zweig (mais vraiment fan: il y a quelques années, j’ai même commencé à apprendre l’allemand parce qu’à l’époque je pensais faire une thèse sur son oeuvre!), je ne savais pas que ce manuscrit avait été publié!! À coup sûr, je vais le lire. Merci pour l’info et la critique, Deedee.

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J’adore Zweig depuis le lycée et quand j’ai vu que Grasset sortait un inédit, je me suis dit qu’il fallait que je le mette dans ma pile à lire ! Juste "bon" alors ? Arf…

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Très bonne idée de lecture, en ce moment je me sens l’âme "fleur bleue" !

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Alors ça, ça m’interesse, tu m’en as dit assez pour que je sois intriguée par ce livre. Et la couverture est tellement troublante, je dis oui!

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On m’a offert ce livre pour Noël, et je ne connaissait pas encore cet auteur…
Et je ne suis pas déçue ! Honnêtement, ce livre est dévoré en très peu de temps, c’est une nouvelle… En effet, à la suite du texte en français, l’éditeur a choisi d’inclure le texte original en allemand, ce qui fait croire à une plus grande épaisseur du texte !
En tout cas, comme tu le dis, que de finesse, que de justesse dans les émotions… Bien loin finalement des descriptions de l’amour "cliché" qu’on retrouve dans nombre de bouquins.
Bref, courrez-y, les filles !
Quant à moi, je vais chercher d’autres livres de cet auteur, il m’a complètement accroché…

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Justement je comptais me lancer dans Sweig (après Bukowsky dont je viens de finir trois livres dont le deboussolant"Contes de la folie ordinaire"…)Lequel me conseilleriez vous à part cette brand new nouvelle?

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Bonjour, depuis que je fais ces longs et ennuyeux déplacements pendulaires en métro, je lis à nouveau tous les jours. Ton résumé me tente, reste à finir celui que je dévore actuellement, que je prête volontiers ensuite. Deedee, cela te tente de faire des échanges de livres, si j’en prends soin ??
NB: il faut que je me fasse une carte de bibliothèque !!!!!!

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Et tu ne mets que "Bon" ? Tu as plutôt l’air de l’avoir très apprécié ce livre.

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"Bon", moi aussi, je trouve ça un peu dur…

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pas de flan juste une remarque concernant le décalge entre l’expression "coup de maitre" que tu utilises et la note de "bon"

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La vache. ça me fait penser à ces cours de français pendant lesquels on se prenait la tête quinze ans sur ce qu’avais voulu dire l’auteur. J’vous laisse gamberger tout seule sur cette dichotomie flagrante entre le contenu et l’avis attribué, hein, si ça ne vous gêne pas. Tschuss !

mmmm une bonne agression en bonne et due forme, quelle pêche ! Comme vous dites, tchuss

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Mais point du tout ! Aaaah, les joies de l’écrit.. Faut-il user sans relâche du smiley ? 🙂

au temps pour moi alors, bien d’accord sur les joies de l’écrit surtout lorsque l’on ne connait pas personnellement son interlocuteur, bref, bien envie de lire cette nouvelle ! et un smiley (bien que je n’en sois pas une grande fan !) pour adoucir le message ! 🙂

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Je conseille également Ivresse de la métamorphose qui est sublime.
Pénélope bis, as-tu lu Le journal d’un vieux dégueulasse ? Après avoir lu Women, j’ai vraiment été déçue.

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Je l’ai lu au début du mois. J’avais moi aussi peur d’être déçue. Finalement non, j’ai adoré cette intrigue qui m’a rappelé certains grands auteurs de la seconde moitié du XIXème siècle.
Mon seul regret est la brièveté de cette nouvelle.

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Merci Deedee pour tes précieux conseils!!!Je reviens de labibli avec Le joueur à l’instant 🙂

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Oulala Stefan Zweig, l’auteur que j’ai étudié en histoire des relations internationales au 1er semestre ?? Mais je viens sur ce blog pour me détendre moi… ! Enfin ce n’est pas de ta faute Deedee et toujours est-il que tu entretiens bien le suspens !

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Tu ne peux pas savoir le nombre de lectures que j’ai redécouvert après les avoir exécrées en cours 😉

Tu as lu Sternstunden der Menschheit ? Je retrouve pas le titre français, c’est un recueil de nouvelles où Zweig revient sur des "heures de gloire de l’humanité", ou plutôt, souvent, des moments qui auraient pu être des heures de gloire mais qui ont raté (Napoléon et Grouchy, la découverte du pôle Sud…). Je crois que c’est le livre de Zweig qui m’a le plus frappé, je me souviens de presque chacune des 14 nouvelles dans le détail.

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Je l’ai lu il y a quelques mois, mais l’histoire ne m’a pas marqué autant que toi… C’est sympa mais sans plus… Vingt-quatre heures de la vie d’une femme reste mon préféré de Stefan Zweig !

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Ehhh nice to see you here boytoy !

Ahhhhhh Zweig, j’ai tout lu, tout aimé. Je me réserve celui-ci pour mes prochaines vacances.

Salut à Boytoy, moi non plus je n’aime pas les huitres!

Suisse-biz

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COMBIEN D ARGENT PUBLIC SARKOZY A T IL DETOURNE DEPUIS LE DEBUT DE SON MANDAT POUR SERVIR SON INTERET PERSONNEL ? En ce qui me concerne, lynchage, plagiat…etc En période de crise, voilà une question politique intéressante à débattre, avec du courage et de l’indépendance ?

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Nina, ça suffit : tu as déjà copié – collé ce commentaire sur un autre billet. Outre le fait qu’il est HS, il n’a rien a faire ici. Merci d’en tenir compte.

Salut Deedee,

qu’est-ce que tu fais comme fautes dans tes articles ! Tu ne te relis pas ? Tu ne connais pas certaines règles ?
Fais un effort stp, c’est insupportable!

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Faut mettre une majuscule à "qu’est-ce" et écrire "stp" en toute lettre.

J’adore mettre le feu aux poudres 🙂

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Tiens, c’est marrant, j’ai acheté ce livre il y a un mois et je m’apprêtais à le commencer puisque j’ai terminé mon précédent livre hier (celui dont est issu le film Slumdog Millionnaire).

J’avais peur moi aussi d’être un peu déçue par ce manuscrit de fond de tirroir, mais tu me rassures. Je suis fan inconditionnelle de Zweig depuis que j’ai lu "Lettre d’une inconnue" qui m’a bouleversée.

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Je rajouterais juste pour la culture de Pauline que "Qu’est-ce que tu" n’existe pas en français, un bon "Ce que tu…" aurait été parfait pour servir son discours débile. La méchanceté gratuite ça m’énerve !!! Grrhhh !

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@ pauline paris :
ouvrent un blog, publies tes memoire, faient nous profitez de ta ciensse qu’ont puisses an profité

fait un effort stp, c’est insupportable!

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pas encore goûté le cupcake qui est quand même beaucoup moins classe que le macaron, non ?

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désolé… me suis trompée de post pour mon commentaire… pffffffff

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J’avais lu une bonne critique de ce bouquin dans muze, et j’ai donc décidé de l’acheter sans connaitre spécialement l’auteur, j’ai dévoré !
Et puis je viens de finir marie-antoinette de lui aussi, j’ai beaucoup aimé. Je crois que je vais me mettre à lire tous le reste de ses livres !

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Quoi quoiiiii quoiiiiiiiiiii?
mamaia j’ai eu un coup de coeur pour lui par hasard il y a pff10 ans voir plus je is relis sans cesses Stefan Sweig.
Alors là je suis sur les feses, je ne le savais pas !
Je suis fan fan fan.
meric merci.
Merdum demain on est Dimanche va falloir attendre Lundi pour elt rouver.
Merci
Ah quelle jolie novelle de la nuit.
Annabelle

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j’adore zweig !! maintenan t je commence amok ca a l’air bien tu me le conseille ? =)

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A Marie

Le titre du livre de St. Zweig (Die Sternstunden der Menschheit en allemand) a 2 traductions en français:
– Les très riches heures de l’humanité
– Les heures étoilées de l’humanité

Mais je pense que le titre suggéré par Marie conviendrait mieux: Les heures de gloire de l’humanité. Un titre auquel par ailleurs je réfléchis depuis quelques temps. Quelqu’un aurait-il une autre suggestion?

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