Octobre rose : c’est parti !

Au nom des seins
©Petites luxures

1 femme sur 8. C’est le nombre de celles qui risquent de développer un cancer du sein. Un chiffre qui fiche méchamment les glandes et qui me pousse à relayer quelques initiatives écloses à l’occasion d’Octobre Rose, le mois consacré à la lutte contre le cancer du sein en France : pour la 22ème année consécutive, l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! » se mobilise pour convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce et faire progresser la recherche. Parce qu’un cancer du sein (et un cancer tout court) pris à temps, c’est un cancer qui se soigne.

Alors bien-sûr, parmi les initiatives qui naissent à cette occasion, certaines sont clairement discutables. Les marques qui s’engouffrent dans la brèche pour faire leur pub à moindre frais en nous refourgant une babiole à ruban rose, par exemple (le « pinkwashing », on en parlait hier sur Instagram), celles qui ne reversent qu’un pourcentage infinitésimal à l’association « Le Cancer du Sein »… Il y a aussi cette remise en question sous-jacente du surdiagnostic et avec lui, de la mammographie : systématisée avant 50 ans, elle serait contre-productive. Moi, je veux bien, et je suis loin d’être une experte en la matière, mais… On fait comment pour le dépister, le cancer du sein d’avant 50 ans ?

Malgré tout, je reste persuadée que la plupart des initiatives prises à l’occasion d’Octobre Rose sont bonnes. Parce qu’elles font avancer le dépistage, quel qu’en soit le modus operandi (coucou la phrase bien phraseuse !).

Et puis, Octobre Rose, ce n’est pas uniquement le dépistage… C’est aussi apporter un regard différent sur la maladie, sur les traitements et sur le soutien dont une femme malade a besoin.

Voilà pourquoi j’avais envie de mettre en lumière ces quelques initiatives :

 

Au nom des Seins

648x415_image-campagne-nom-seins

Quand j’ai commencé à voir les teasing qui essaimaient ça et là, j’ai copieusement descendu le projet : des femmes qui montrent leurs seins pour parler du dépistage… je trouvais ça  complètement nul, premier degré, facile. Et puis, j’ai vu la vidéo. Et si elle est facile, bien-sûr, et même un peu cliché, je la trouve particulièrement bien ficelée. Et en plus et en bonux, il ma copine des internets dedans (coucou Violette !).

 

La course Odyssea

2e1c6e153c0c18bd5d602c9a97c47ae7

On parle souvent de la Parisienne, moins de la course Odyssea qui oeuvre pourtant bien plus pour la cause. Jugez-en plutôt par ces chiffres :

  • La Parisienne, 50 euros l’inscription, 1 euros reversé à la fondation pour la recherche médicale pour un total de 116 600 euros en 2014
  • Odyssea, 12 euros l’inscription, un pourcentage (impossible de trouver lequel) reversé au projet Clara Nahmias pour un total de 470 000 euros en 2014.

Choisissez votre camp ! (ou bien courez les deux courses, hein, c’est à vous de voir) (Didier).

 

Tee Shirt Ba&Sh

depistage

Pour inciter au dépistage, la marque a crée un tee shirt : vendu 65 euros, l’intégralité de la somme est reversée à l’association « le Cancer du Sein, Parlons-en ! ». Vous pourrez le trouver en boutiques Ba&Sh en France et Belgique, dans les grands magasins et sur l’eshop de la marque.

 

Les dieux du stade

10711152_944825378866706_1167230307463134067_n

Et oui, SI : pour la seconde année, les mââââles du (des !) stade(s) apportent leur soutien à l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! » : un pourcentage (lequel ? Impossible de trouver l’info) est reversé sur chaque vente du célèbre calendrier. Pour allier l’utile à l’agréable…!

 

T-shirt My boobs budy

new-co-nichon

Et enfin, parce qu’il n’est pas toujours nécessaire de dramatiser ou d’être trop sérieux quand on parle du cancer (« la vida es un carnaval »), My Boobs Buddy reverse 10% de sa marge à l’association de lutte contre le cancer Keep a Breast.

Voilà. Faites-vous dépister. Et faites passer le message !

Commentaires

Bonjour Deedee,

Merci pour cet article. Il y aura toujours des polémiques autour de toutes ces initiatives et puis, il y a le jour où le diagnostic est positif. Pour toi ou pour une personne chère à ton cœur. Et là, sur le chemin des premiers traitements, l’angoisse chevillée au corps tu te fiches pas mal des polémiques, tu voudrais juste que tout le monde fasse plus de bruit, pour que la peur change de camps et que ce soit la maladie et ses conséquences qui capitulent devant tant de solidarité. Mon amie prendra le départ de l’odyssea et moi je vais hurler sur le bord de la route…

Répondre

Bonsoir Deedee,
Comme tu le dis, ce n’est pas que le dépistage (et les questions qu’il peut soulever apparemment), c’est aussi l’occasion d’en parler, et je pense que pour toutes les maladies c’est important. Parler des choses, mettre des mots, des initiatives, soulever des débats, échanger des idées, mais surtout sortir de l’ombre pour, si possible, sortir les non-dits et les éventuelles regards vers des malades qui ont déjà suffisamment à faire avec une belle grosse co*nasse de maladie.
Merci pour ce post.
Elise

Répondre

Je ne sais pas si je suis autorisée à le faire ici, mais je voudrais signaler aussi le livre d’Anne Percin -Ma mère, le crabe et moi ». C’est un ouvrage pour la jeunesse certes, mais que l’on peut lire à tout âge et surtout les droits d’auteur seront reversés. Elle explique cela fort bien elle-même : http://annepercin.blogspot.fr/.J'aime beaucoup ce qu’elle écrit et je suis sûre que celui-là non plus ne me décevra pas.

Répondre

Merci beaucoup Shushan, je ne connaissais pas. Je suis allée fureter et lire le blog d’Anne Percin, je vais ajouter son livre à l’article !

Information que je tiens d’une amie ingénieur en imagerie médicale : la mammographie avant 50 ans n’est pas efficace car le sein est plus dense avant cet âge-là et on y détecte beaucoup moins bien les tumeurs. Oui, c’est effrayant, d’autant plus que les cancers du sein contractés quand on est plus jeune sont les formes les plus dangereuses et qui se soignent le moins bien, m’a dit mon amie… Bon, c’est peut-être lié à ce retard dans la détection aussi! Malheureusement, je ne sais pas quelle solution existe pour ce problème… Est-ce qu’on continue à programmer des mammographies pour les moins de 50 ans, avec un risque de surdétection (peut-être dû à des réglages différents de l’appareil pour pallier le problème des seins plus denses?) ou un risque de ne pas détecter la tumeur de toute façon, mais avec quand même une chance de peut-être trouver quelque chose ; ou bien on ne les commence qu’à partir de 50 ans puisqu’on considère que ce n’est pas efficace avant? Bonne question.

Répondre

Répondre à Shushan Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *