La récolte des roses de mai

Chanel-recolte-rose-de-mai-2

Il est de ces instants de grâce que l’on vit comme des rêves éveillés… Aller dans les champs de Chanel à Pégomas en est un, assurément !

A la fin du mois de mai, j’ai donc eu la chance d’être invitée à découvrir les secrets de l’élaboration du parfum Chanel N°5, l’Eau, qui sortira en septembre prochain. Des roses, une montgolfière floquée d’un énorme N°5, des cueilleuses et des champs à perte de vue : vous avez probablement vu passer quelques photos sur les internets et les réseaux sociaux… il est grand temps que je vous raconte !

Chanel-recolte-rose-de-mai-16

Les champs de Pégomas, tout à côté de Grasse, appartiennent à la famille Mul. En 1987, Jacques Polge, alors Parfumeur maison de Chanel et que j’avais eu la très grande joie de rencontrer il y a une dizaine d’années (!), a cette idée de mettre en place un partenariat avec la famille pour contrer la disparition quasi inéluctable du Jasmin, alors en voie d’extinction en France. L’idée est simple : Chanel sauve le jasmin et les Mul travaillent en exclusivité avec la maison. Le jasmin est sauvé !

Sur les 20 hectares que comptent les champs de Pégomas, Joseph Mul et Fabrice Bianchi, son beau-fils, travaillent encore le jasmin aujourd’hui. Mais aussi et entre autres l’iris, le géranium rosa. Et la rose centifolia. C’est elle la star du jour, elle qui ne fleurit qu’une fois par an, en mai, et que nous allons avoir la chance de pouvoir humer avant de la récolter et de suivre son parcours jusqu’à l’extrait qui compose en partie Chanel N°5, l’Eau. 

Chanel-maison-pegomas-1

La visite commence par la rencontre avec Olivier Polge, le parfumeur maison de Chanel – et le fils de Jacques Polge – : Olivier est l’auteur de N°5 L’eau. Il raconte pourquoi tel ingrédient (de mémoire, Chanel N°5 L’eau compte pas moins d’une petite centaine de composantes !), comment, les envies, les sensations. Ecouter Olivier, c’est être déjà un peu au milieu des champs !

Olivier-Polge

Olivier Polge et Natacha 

chanel-n-5-l-eau-2

Vient ensuite la visite de l’usine de Sotraflor, au coeur des champs de Pégomas. C’est ici que l’on extrait des roses l’absolue, un liquide utilisé dans les formules des extraits Chanel lui même composé à partir de la concrète. Où l’on prend conscience de la valeur des choses : pour la petite histoire et sans vous assommer sous une pile de mots, sachez qu’il faut 400kg de fleurs pour obtenir 1kg de concrète et 600g d’absolu… ! 


Ma Brunette sous une pluie de roses, dans la cuve. 

Nous terminons cette incursion dans l’univers de Chanel N°5 L’eau par la rencontre avec Fabrice Bianchi, le responsable de l’exploitation. A ses côtés, nous prenons un cours de récolte dans les champs écrasés de soleil, après avoir observé les cueilleuses, époustouflantes de vitesse… !

La rose de mai nous enivre, le soleil est haut dans le ciel… Sur le creux de mon poignet, une note de Chanel N°5, L’eau, comme un écho à cette journée que je n’oublierai pas, et que j’espère avoir réussi à vous faire vivre au moins un peu.

Rendez-vous le 2 septembre pour écrire un nouveau chapitre de cette histoire !

chanel-n-5-l-eau-1

Les bonnes adresses

Deux très jolies adresses si vous êtes dans la région :

Pour dormir

Le Mas de Pierre, à Saint Paul-de-Vence. Notre avion ayant du retard, nous n’avons pas pu en profiter plus que ça MAIS le peu d’heures passées sur place me donnent une seule envie : y retourner !

Pour manger

La Toile Blanche, qui sert une cuisine méditerranéenne dans un cadre sublime. On peut aussi y dormir, d’après ce que j’ai compris.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. A tantôt !

Commentaires

Cette expérience de fou…et encore on a pas les senteurs!! Parfumeur, quel beau métier, presque magique.

Répondre

C’est un super article, tu as eu beaucoup de chance de vivre cela 🙂

Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *