Un déjeuner… dans une chapelle !

Je parle rarement de mon travail ici. Voire, jamais. Boulot, blog… s’ils ont pour fil rouge « l’univers féminin », ces deux activités presqu’entièrement professionnelles sont, par nature, par essence, par obligation et finalement par conviction bien dissociées. On ne mélange pas les choux et les carottes, et puis c’est marre !

Pourtant, je l’avoue : parfois, j’aimerais vous embarquer dans certaines coulisses de mon quotidien. Mon quotidien de jour, s’entend : celui de responsable éditoriale du site de Cosmopolitan. Car après tout, quelle que soit notre activité professionnelle, on a souvent envie de se faire l’écho des espiègleries, turpitudes et autre bons mots qui essaiment notre quotidien : et pour cause ! 8 heures par jour minimum, forcément, l’impact de nos métiers sur nous, notre vie, nos réactions et cætera n’est pas neutre.

Et puis non. Trop compliqué. Tenir un blog, même aujourd’hui, même après 5 ans d’assiduité, même dans un contexte over web 2.0 & co n’est pas toujours évident à appréhender pour un employeur. Pas le mien, du moins !Et d’après ce que je vois régulièrement ça et là, je suis loin d’être la seule.

Evidemment, ça me contrarie. Au moins un peu, et avant tout parce que j’exècre les petites cases normatives étiquetées soigneusement : « blogueuse », « DINK » (enfin dual, j’me comprends, hein), « redac chef web », « trentenaire », « parisienne », « nullipare ». Au secours.

Du coup (tadaaaa) j’enfreins très exceptionnellement les règles que je me suis imposées pour vous parler de ce déjeuner, mardi dernier. Un déjeuner dans une chapelle, donc (pour ceux qui suivent !) (comment ça, c’est compliqué ?!). Un déjeuner organisé par une « grande marque de cosmétique » pour présenter sa collection de maquillage été 2011.

Bon, je dois vous l’avouer : déjeuner dans une chapelle m’a refroidie. Du moins de prime abord, quand j’ai constaté que ma table était située pile sous le nez de deux gisants. Bon appétit bien sûr.

Déjeuner dans un lieu de culte, euuuh, joker, non ?

Eh bien… Non ! Petit instant culture confiture dont je suis friande et qui m’a poussée à partager ce déjeuner avec vous : La Chapelle des Arts, d’après ce que j’ai compris après quelques recherches (en live from l’iPhone, s’agissait de me détendre et d’apprécier ce déjeuner, je vous rappelle), n’a été que bien peu de temps un lieu de culte. Construite au 17ème siècle pour le couvent des Petits Augustins, elle a rapidement été utilisée pour entreposer des œuvres d’art. Dans une optique de collection, d’abord, avec les œuvres réunies par Catherine de Médicis et la Reine Margot. Puis, pendant la Révolution, dans une optique de protection : Alexandre Lenoir fit aménager le lieu pour y entreposer des œuvres menacées de destruction, comme les tombeaux des rois de France de Saint-Denis.

La suite est simple : la Chapelle fut convertie en musée au début du Premier Empire (1804 bande de petits incultes !) (évidemment que je le savais et que je n’ai pas eu à googler pour checker, pffff), pour, enfin, être rattachée en 1816 à l’École des beaux-arts, the one and only.

Du coup, j’avais limite envie de faire risette avec mes voisins les gisants. Limite, j’ai dit, s’agissait pas de pousser mémé dans les orties, non plus !

La photo que l’on voit sur ma photo (!) est signée Ricardo Mira (gros doute sur l’orthographe, pardon d’avance), le nouveau photographe de Givenchy. Je suis dingue de son travail, simple, épuré, et tellement fort à la fois… Cf. cette Liv Tyler… époustouflante, non ?!

Commentaires

Merci pour ce chapitre sur la dualité complexe blog perso/boulot pro que nous sommes nombreuses à vivre au quotidien… Il est parfois tellement difficile de conjuguer chaque partie sans compromettre l’une ou l’autre…!

Répondre

J’avoue, je frise le dédoublement de personnalités, parfois. Le pire, c’est quand des attachées de presse m’appellent au boulot pour le blog. Grands moments de solitude où tu expliques que oui oui, c’est bien toi, mais que là t’es au boulot, et que tu n’es pas sensée gérer ton blog sur tes horaires de travail (à dire très fort pour que big boss entende bien que non non non, tu ne blogues PAS pendant ton travail) et que s’ils avaient l’amabilité de t’appeler par email, merci beaucoup.

… !

Et sinon, oui, j’aurais aussi eu envie de fourrer un peu de risotto du déjeuner dans les trous de nez d’un angelot pseudo-biblique 😉

Répondre

Quoi, t’étais là aussi ?!

Oh bin alors un mini micro post pour dire que je suis déçue : en voyant ton twit « culture confiture », j’ai cru que tu allais parler du livre du même nom, et j’aurais bien aimé parce-que je voulais l’acheter, et avoir ton opinion aurait été intéressant..
Voilà c’est tout…
Bon et cet endroit a l’air chouette quand même 🙂

Répondre

Ah, désolée de te décevoir, hein ! 🙂

Pour info, juste, tu pouvais choisir ta table et donc tu n’étais pas obligée de te mettre à côté de gisants.

Répondre

Oui oui, je sais, merci. C’était pour souligner la dichotomie entre « réception » et « chapelle ».

et du coup, tu considères ton blog comme une activité professionnelle?

Répondre

Non. Cf. le « à propos » du blog. Et cf. le « ces deux activités presqu’entièrement professionnelles  » du billet.

oui oui, c’est justement cette phrase qui m’a perturbée… 🙂

Répondre

Pour la faire courte, c’était plus simple de m’exprimer ainsi pour résumer les deux activités : mon boulot, mon activité professionnelle, donc, et mon blog, qui est ma cours de récré.

Par professionnelle, et c’était peut être moins clair ici, je le conçois, j’entendais aussi la rigueur que tenir un blog implique.  » Activité professionnelle », dans ce contexte, est pour moi synonyme d’implication.

Je ne sais pas si c’est plus clair !

en fait c’est l’idée que je m’en faisais à la base, car tu es très assidue (pour notre plus grand bonheur) du coup la phrase m’a surprise car je l’ai mal interprétée. tout est rentré dans l’ordre!! 😉

Répondre

ah oui, et ma 1ère question ne cachait en aucun cas une accusation. c’était plus de la curiosité. je ne suis pas du tout dans ce milieu là, alors du coup y’a plein de choses qui m’échappent

Répondre

No offense, et ok !

Très étrange comme idée, ce déj/présentation presse dans une chapelle ! Mais bon, why not !

Répondre

Oui, chapelle, mais avant tout « musée » !

C’est drôle j’imaginais que le lien entre ton boulot pour un mag et de plus pour son site Internet et ton blog était plus simple. Comme quoi.

Répondre

Comme tu dis 😉

Ca caille pas trop là’dans ?

Répondre

Aaaaah une qui a le sens pratique ! Oui, ça caillait SEVERE ! Heureusement, j’avais (encore et toujours) ma fidèle cape 🙂

le photographe ne s’appelle-t-il pas plutôt Willy Vanderperre ? et la sublissime jeune femme Liv Tyler ? jdis ça, jdis rien, moi non plus je ne suis pas sensée parler de ce qui a trait à mon employeur aka « grande marque de cosmétique » 😉
L’endroit a l’air complètement gothique…magique…ca devait être impressionnant ! Lucky you !

Répondre

La honte pour Liv.

Pour le photographe, j’avais noté autre chose… Etais-je proccupée à ce point par mon gisant de voisin pour passer à ce point là à côté du nom ?!

Dans tous les cas, merci !

J’envie ton job et moi aussi je me pose la question du blog dans la vie professionnelle : je le mets sur mon CV, ce qui intéresse beaucoup dans le milieu pour lequel je suis formée (communication), mais en aucun cas je ne donne l’adresse.

Répondre

Pas simple la jonction entre boulot / blog, on ne peut pas se permettre de tout dire même si toi tu as su justement trouver le bon équilibre 🙂

Il m’aurait coupé un peu l’appétit quand même ce gisant, mais suis assez fan du concept je dois l’avouer !

Répondre

pas mal l’idée de faire un déj dans une chapelle/musée… mais j’imagine que ça n’a pas du être évident sur le moment!
merci pour ce billet!
xoxo

Répondre

J’adore les gisants, ils sont plutôt froids mais relativement silencieux…
Quelle ambiance, j’adore !
Merci pour la minute culture confiture 🙂

Répondre

Répondre à géraldine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *