De l’art de l’oisiveté…

Dernièrement, je me faisais cette réflexion existentialo-existentielle : je ne sais plus m’ennuyer. Je cours tellement partout, tout le temps, que les rares fois où je me trouve désœuvrée quelques heures, je tourne en rond comme un lion en cage. Je vous l’accorde, ça n’arrive pas si souvent… Et c’est bien là tout le problème.

J’aimerais oublier mon téléphone portable sans que personne ne m’en tienne rigueur (j’aimerais aussi que la personne qui m’appelle en numéro masqué depuis 1 semaine sans laisser de message intègre que je ne capte pas, dans mon bureau. Mais ça, c’est une autre histoire).

J’aimerais ne pas consulter mes emails pendant 1 semaine sans que cela se mue en cauchemar le jour où je décide de les lire.

J’aimerais omettre plus souvent de mettre une alarme à mon réveil.

J’aimerais prendre plus de petit-déjeuners en terrasse, un thé dans une main, Le Figaro ou Libé dans l’autre (or, dans les faits, depuis quand n’ai-je pas lu un journal ?)

J’aimerais pouvoir bouquiner plus longtemps que pendant mon court trajet en métro le matin.

J’aimerais me perdre plus souvent dans Paris, un appareil photo à la main, et aller dans ces mille endroits que je me promets d’immortaliser et puis non, pas le temps, en r’tard, en r’tard, en r’tard je suis en retard (le premier qui répond « comme cette vieille pute de lapin blanc » sort. Vous êtes prévenu).

Et puis non. Quand l’incongruité que représente une après-midi libre se présente, je ne suis jamais prête. Et je traîne mon ennui comme une âme en peine, réactualisant mes boîtes emails, errant sans but dans l’appartement, saisie par cette désagréable impression que le vide me dérange, me met mal à l’aise.

Non… Je crois que je ne sais plus m’ennuyer. Et croyez-moi… ce constat m’ennuie !

(eh oui, il semblerait que sans l’avoir prévu, ce blog se mette peu ou prou en mode cocooning. La faute aux températures qui baissent, à cette envie démesurée de vacances, à la nuit qui tombe de plus en plus tôt et à toutes ces bribes d’hiver qui nous tombent dessus sans crier gare, ou presque).

Post scriptum : oisifs, oui, mais un milliard (au moins !) de ventes presse et privées en ce moment. Moi j’dis ça… !

Post post scriptum : ai deux places à faire gagner pour la Course en Escarpins de vendredi soir. Le premier commentaire qui émet le désir d’y participer gagne sa place +1. Et hop !

Commentaires

Je suis comme toi, je nesais pas m’ennuyer et ça m’eneeeerve! Sinon je veux bien le mass Sarenza si possible…allez bonne journée bien remplie;-)

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Je ne pense pas que ce soit une question d’ennui mais plutôt de détente. Tu ne ne sais peut-être plus te détendre. Moi aussi j’aimerai bien assister à la course sarenza.

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Pauvre DeeDee !
T’es sous pression… comme une cocotte minute dont il faudrait relâcher un peu le bitoniot qui fait soupape. Pas simple !
Moi je savais m’ennuyer et même j’adorais ça : les gens pressés veulent faire trop de choses et du coup leur vie passe plus vite que celle des autres… ils n’ont jamais assez de temps.
S’ennuyer, c’est la capacité à allonger le temps, à faire qu’une minute semble une heure et à ne pas s’en attrister car c’est une heure de plus. Savourer cette heure en faisant des sudokus ou en regardant les mouches, en faisant la sieste tiens, carrément l’ignorer tellement on sait qu’on en a devant soi des heures… (ou faire comme si ;))
Je n’y arrive plus.
Mais j’ai une méthode infaillible :
Le coffret de dvd de pride and prejudice par la BBC. 6 heures pour ne pas s’ennuyer tout en ralentissant le temps parce qu’on vit au rythme de ces héros qui ne sont pas de notre siècle. Il peut y avoir quelques minutes avant de plonger totalement, mais l’effet est garanti et durable.
Je te le conseille.
http://www.chicandgeek.com/aille...
La énième fois est toujours meilleure que celle d’avant.
J’espère que ça marchera pour toi !
Bisous
Anne

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Et si s’ennuyer c’était simplement accepter de ne rien faire, sans culpabiliser? C’est vrai que c’est dans ces moments-là que l’on réfléchit, que l’on a des idées, que l’on avance… Essentiel, donc!

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Pour l’appel anonyme : cherche pas qlqn m’a fait ça pendant 1an, tous les jours !
(ya des gens bizarres)

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Pour s’ennuyer un peu, l’idéal c’est de partir en vacances, sans ordi et dans un endroit où y a aps grand chose à visiter… Et encore mieux s’il fait un temps de merde !!! Mais j’avoue que moi aussi suis toujours overbookée, toujours 10000 choses à faire, à rêver d’un instant où justement je n’aurais pas mauvaise conscience de ne pas faire tout ça, et finalement quand ça arrive, j’ai l’impression de gâcher mon temps… Jamais contentes hein ! 😉

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Idem.
Le pire c’est quand tu te dis après des semaines à courir partout tout le temps : "ahhhh, enfin une journée glandouille où j’ai rien de prévu". Et quand cette journée est passée et que tu n’as effectivement rien foutu, tu te dis que tu as perdu tout ce temps à ne rien faire… C’est ça, l’hyperactivité ;).

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Me suis dépêchée de répondre sans voir qu’elles étaient dix mille à avoir répondu déjà (oui tout ça !)
Bon du coup pour répondre au post, moi j’aime bien m’ennuyer, ça me permet de décompresser…

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Même si j’ai des milliards de choses à faire, il est indispensable pour moi de me poser au moins 1h le soir avant d’aller dormir.
Impossible d’aller me coucher si je n’ai pas eu 1h à ne rien faire dans mon canapé!

Et ne rien faire ne m’ennuie pas 😉

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Je te comprends. J’ai l’impression aussi d’être une "cocotte minute" (Merci, Anne !) depuis trop longtemps. Ca me fait bien sourire car j’ai commencé un bout de note la semaine dernière qui disait "ennuyons-nous !" mais ce début de note est passé dans les oubliettes du blog.
Laisse ce joli blog faire la sieste et cours vite essayer de t’ennuyer pour de vrai 😉

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Bon bah en fait on s’y croisera quand même, je viens d’avoir un pass grâce à Cécile, The beauty (or the geek ?!) hihihi
Ok j’arrête de scouater les comm’

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Ah combien de fois je me suis retrouvée toute bête un mercredi, les enfants absents ! Le truc : organiser même ces moments libres ! Pour ne pas les gâcher bêtement à tourner en ronds ET surtout s’en vouloir ensuite en se disant qu’on n’a rien foutu (ce qui finalement est peut-être ce qu’il a de mieux ? non ?)… à méditer !

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Je commente très rarement mais là… en plein dans le mille!
En particulier pour toutes les fois où on aimerait se perdre dans Paris, le nez au vent, sans forcément "aller quelquepart". Et puis c’est vrai que j’ai une tendance aggravée au retard (comme cette vieille pute de lapin blanc. Non mais vraiment, qui oserait dire ça?)

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Pour ma part, ce sont des moments que je savoure au maximum, surtout en hiver en fait quand il fait bien froid. Je me colle devant la tv, séries policiéres, films et un bon bol de chocolat au lait avec des petits Lu !

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Même sensation lorsque mes petits monstres vont chez leurs grands-parent. on tourne en rond un resto nannn bof, une toile nan bof le lit ahhh oui et hop à 21 h on dors… Je rêve d’une journée glandouille par semaine…mais bon en plus je change de poste en janvier une pseudo promotion mais sans les pepetes…plus de taf, moins de liberté quant à mes horaires bof pas la joie…je sais c’est nul

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est ce que c’est le propre des parisiennes de souffrir de cette incapacité à souffler et juste ne rien faire sans se dire qu’on passe forcément à côté de quelquechose de formidable? Je vous le demande ! La ville a cette aptitude à nous mettre en mode "acceléré" et il est quasi impossible de se battre !

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Perso j’aime bien m’ennuyer de temps en temps… pcq justement je cours toute la journée, vois plein de monde et que parfois, j’ai envie d’être seule et de ne rien faire !!! Ces moments sont tellements rares que parfois je les provoque en annulant une soirée pour trainer chez moi…

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C’est pas moi qui t’appelle au bureau en numéro caché 🙂

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Je sais ! Tu laisses des messages, toi 🙂

Salut deedee,

Moi, je veux bien la place si elle est toujours dispo! je cherche désespérement à joindre les organisateurs de cette course, en vain..J’ai moi même un blog et j’aimerais faire un post pour celui-ci à propos de cet évènement. En tout cas, j’en profite pour te dire à quel point je trouve ton blog fin et drôle..je ne rate jamais un de tes post..

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Ouais, moi non plus j’ai pas trop de mal à ne rien faire de temps en temps…
Si un week-end je reste à la maison, je me réserve toujours un peu de temps de glandouille devant la télé, sur la terrasse avec petit déj qui s’éternise jusqu’à remplacer le déjeuner etc…
Bon après, je n’ai pas une boite mail perso de ministre, si je la regarde pas pendant plusieurs jours, personne ne le remarquera, ma boite boulot m’est inaccessible hors de mon bureau, et généralement j’arrive à me débarraser des courses, formalités, consultations etc pendant la semaine.

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Ah, là je vais critiquer pour une fois !
L’ennui à mon sens est un état d’esprit. On peut très bien s’ennuyer en ayant des milliards de choses à faire ! Et ne pas s’ennuyer en rêvassant…
Donc ne crains rien : l’ennui reviendra un jour, quelques minutes ou quelques heures…
Ne lui cours pas après surtout !
🙂

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Puisses-tu dire vrai… J’ai hâte que l’ennui me revienne, ça pour sûr !

Rassure-toi, le phénomène est courant ! 😉

Je voudrais faire mille choses et puis, quand j’ai un peu de temps, je ne l’utilise pas bien…

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Je pense que l’ennui est nécessaire pour la survie de l’espèce humaine. Bien sûr à dose modérée !
Personnellement en tant que lycéenne, je n’ai aucunes raisons de ne pas m’ennuyer : apprendre des choses dont tu ne peux pas te servir, devoir écouter des profs qui ont perdus depuis 20ans la fugue qu’ils avaient autre fois quand ils racontaient la bataille de la bastille…
Alors oui je sais on ne peut pas prescrire à toutes les personnes "surbookées" comme Deedee un stage de quelques jours dans un lycée, certes mais je pense que parfois il faut savoir se reposer avant de vouloir s’ennuyer !

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