Passer au naturel : les tampons

©Photo de Josefin

Il y a quelques mois, je vous parlais des culottes mentruelles. Aujourd’hui je reviens vous parler d’un autre type de protections : les tampons bio.

Depuis plusieurs années, associations et presse pointent du doigt la composition des protections hygiéniques traditionnelles, à juste titre : on ne sait pas vraiment de quoi celles-ci sont faites. Aujourd’hui, aucune loi n’oblige les fabricants à mentionner les composants de fabrication de leurs produits et il a été prouvé qu’elle était loin d’être clean et anodine, que ce soit pour notre santé ou pour l’environnement.

Il y a quoi, dans les tampons pas bio ?

Dans les tampons, on trouve pas mal de choses pas vraiment idéales pour notre corps : jusqu’à 90% de plastique, mais aussi des dioxines issues des processus de blanchiment au chlore et qui pourraient être des perturbateurs endocriniens. A cela, il faut ajouter du glyphosate (oui oui, l’herbicide !), des phtalates, des résidus de pesticides, de la cellulose, des parfums, des colorants et j’en passe. Alors bien sûr, on peut se dire que si tout cela est en micro quantité, ça n’est forcément horrible mais mis bout à bout, ça commence à faire beaucoup, non ? Et puis, si les fabricants n’ont rien à se reprocher et quand bien même ce n’est pas une obligation légale, pourquoi ne publient-ils pas la liste des composants de leurs produits ?! 

Pourquoi passer aux tampons bio ? 

Vous l’aurez compris, je le disais déjà en 2017, il est grand temps d’arrêter d’utiliser des tampons « traditionnels ».

Pour la santé

Cela me semble être la raison la plus évidente. Les substances qu’on essaie, pour beaucoup, de bannir de notre quotidien pour un usage externe se retrouvent ici en contact direct avec nos muqueuses. Elles sont irritantes et pourraient accentuer les douleurs pendant les règles. Leur utilisation favorise les irritations, les allergies et les infections à répétition. A contrario, un tampon bio est fait uniquement de coton biologique et est donc plus doux, plus confortable et réduit les risques d’allergies, d’irritation ou encore de démangeaisons tout en restant efficace.

Attention toutefois, même si une étude menée par The Journal of Infectious Diseases in Obstetrics and Gynecology a montré que l’utilisation de tampons bio composés de rayonne limitaient les risques de choc toxique, ceux-ci ne sont pas totalement nuls. Ce syndrome vient du fait que le sang stagne et qu’il s’y développent des bactéries. Pour éliminer ses chances de contracter ce syndrome il faudra utiliser des serviettes jetables ou lavables ou déculottes de règles.

Pour l’environnement

La production des tampons est elle-même très polluante : le plastique dégage de grandes quantités de toxines et la culture du coton est l’une des plus polluantes au monde. En passant au bio, on fait un geste pour la planète et pour les gens qui le cultivent. 

En outre, 45 milliards de protections hygiéniques sont jetées chaque année, quand on sait que les tampons traditionnels ne sont pas recyclables et qu’il leur faudra plus de 300 ans pour disparaitre, cela fait froid dans le dos. Et même après leur dégradation, les résidus toxiques qu’il contenaient continuent de polluer l’eau, l’air et tout notre environnement. 

A ce stade, j’espère que j’ai levé vos derniers doutes !

Comment passer au bio ?

Le flou laissé par les marques et la prise de conscience des femmes a permis à des marques de se développer et de nous proposer des protections plus respectueuses de notre santé et de l’environnement. Aujourd’hui nous avons le choix et pouvons même nous faire livrer tous les mois nos protections suivant le principe des box. Quelques marques clean à adopter :

  • My Holy : « My Holy c’est cool justement parce que les règles c’est pas cool », la marque parle des règles sang tabou et propose tampons 100% bio, sans applicateur, certifiés GOTS et testés par le laboratoire Erofins. L’abonnement est personnalisable en fonction des besoin de chacune et la boite d’envoi est réutilisable.
  • Gina : Gina a été lancée il y un peu moins d’un an par l’équipe de My Little Paris. Tampons, serviettes, les deux, on choisit ce qui nous arrange et c’est 100% naturel. Gina s’est associée à l’association Règles Elémentaires et pour chaque produit acheté, des protections périodiques sont offertes à une femme dans le besoin.
  • Jho : « Juste et honnête », la marque propose un abonnement mais à aussi un e-shop qui permet d’acheter à la carte. Chacune y trouvera son compte : serviettes, tampons avec ou sans applicateur… le tout, fabriqué de manière éthique avec de coton bio certifié. Avec l’abonnement qui est 100% personnalisable, vous recevrez tous les trois mois les protections bio dont vous avez besoin. Avant de s’abonner, on peut tester les produits pour être sûre de ce qui nous convient. Pas mal non ? Je vous en avais déjà parlé l’année dernière, je ne sais pas si vous vous souvenez.
  • Marguerite & Cie : la marque s’est associée à Natracare pour envoyer aux abonnés tous les mois leurs protections périodiques. Elle propose aujourd’hui des tampons avec ou sans applicateurs d’une des premières marques à avoir proposer du bio. Chaque achat permet de faire un don à l’ADSF, une association qui vient en aide aux femmes en situation de grande précarité et d’isolement.
  • Fava : la marque propose de nous envoyer tous les deux ou trois cycles une boite à deux tiroirs (réutilisable, donc) contenant des protections pour les prochaines règles. Fava a une gamme assez large de protections avec des serviettes, tampons et des cups qui sont 100% bio, hypoallergéniques et biodégradables.
  • Unyque : trouvé un peu au hasard dans une pharmacie sur le port de Hyères cet été (coucou les règles surprises juste avant de monter dans le bateau !), je ne m’attendais pas à trouver des tampons bio. J’ai fait main basse sur cette marque complètement par hasard, donc, et j’ai beaucoup aimé la douceur des tampons.
  • Naty: ceux que j’achète le plus régulièrement, on les trouve chez Monoprix, tout simplement. Je regrette seulement qu’ils ne soient JAMAIS dispos en « super plus » !

Pour ma part, le choix est vite fait et en matière de protection hygiénique : j’ai adopté la culotte menstruelle en début et en fin de cycle et les tampons au milieu. Ça me coûte moins cher en tampons, même si j’ai investi dans 4 culottes menstruelles. Je n’ai toujours pas réussi à franchir le cap de la cup, j’ai essayé et ça ne m’a pas convaincue. Et j’aimerais tenter le flux naturel mais mon rythme de vie ne me le permet pas aujourd’hui..!

Et vous, vous avez opté pour quoi  ?

Commentaires

Pour ma part, j’ai essayé avant de passer à la coupe, et franchement j’ai été déçue : même les « flux importants » fuyaient au bout de même pas 1h donc j’ai vite laissé tomber (pour la coupe donc, dont je ne peux plus me passer tellement c’est bien)

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Ah bon ? Pas super confort indeed ! L’essentiel est que tu aies trouvé la protection qui te convient 🙂 merci pour ton retour

J’ai fait un choc toxinique à staphylocoque il y a deux mois (avec une cup), du coup je suis devenue spécialiste de la question des risques infectieux pendant les règles, bien que n’ayant plus droit aux protections internes désormais.
On est très très mal informées sur le sujet, et d’assez mauvaises utilisatrices de tampons et cup. Dans tous les cas, les tampons ne devraient être portés que ponctuellement, et jamais plus de 3/4h d’affilé, ce sont en effet ceux qui sont le plus vecteurs d’infection potentielle… Pour les cups, ce n’est finalement pas tellement plus safe: il faut systématiquement les stériliser entre chaque utilisation, et donc en avoir au moins 2, et ne pas les porter plus de 5h d’affilé. Gynecos, infectiologues, urgentistes, tous ceux que j’ai vu sont unanimes là dessus !

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Merci Elodie pour ton retour d’expérience. Je suis déjà passée aux tampons bio mais j’hésite pour ma part à passer à la cup ? Acheter des culottes ? Mais cela représente un budget important pour le départ donc cela me freine un peu…

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