Mort aux cons, de Carl Aderhold

Non, il ne s’agit pas d’un vœu pieux… Quoique !

Trêve de plaisanterie, je ferme à l’instant ou presque ce livre et si je suis loin de l’avoir adoré, j’avoue avoir bien ri à plusieurs reprise. Parce que ce livre est cynique à souhait, un poil déjanté et souvent désabusé juste ce qu’il faut. Et même s’il est victime de quelques longueurs, et même si certains passages sont pour le moins… curieux, j’ai plutôt apprécié cet exutoire par procuration !

Tssss, je me regardez pas comme si j’étais la dernière des névrosées. D’abord, je n’ai pas de flingue, vous ne risquez rien. Eh puis…. même si j’exècre les cons, ne sommes-nous pas toujours le con de quelqu’un ?!

Pour autant que celui qui n’a jamais rêvé de faire définitivement taire le voisin qui chaque dimanche à 8h30, y va de son petit coup de perceuse, ou cette femme qui joue au push car avec sa poussette et qui vous écrase sciemment les pieds sans s’excuser, ou bien encore ce gamin qui hurle littéralement pendant les 4h de votre voyage, payé la bagatelle de 240€ l’aller-retour, oui, que celui-la me jette la première pierre !

Le narrateur de Mort aux cons, lui, passe à l’acte. Assisté par un psychanalyste qui ne voit dans ces récits que des meurtres symboliques, il tente même de théoriser son processus d’éradication des cons. C’est drôle et souvent bien senti.

Un livre à lire pour rester zen, vous l’aurez compris ! Et pour tenter de renouer le dialogue avec tous ces cons… !

Ce que dit la 4ème de couv’ : Ce qui nous pèse au quotidien, c’est de devoir toujours composer. La plupart du temps même, nous en sommes réduits à subir. Pourtant nous savons qu’il existe une solution radicale qui règlerait le problème de façon définitive, ou du moins à notre plus grande satisfaction. Souvent même, nous y songeons comme à une revanche. Nous l’imaginons dans les moindres détails, mais c’est pour mieux y renoncer, nous en exagérant les conséquences. Nous préférons au fond ces accommodements qui nous évitent toute confrontation, même si nous sommes convaincus que rien ne sera vraiment résolu. Il suffirait pourtant de sortir des sentiers battus de l’autocensure, de faire preuve d’un peu de détermination.

De la détermination, le narrateur n’en manque pas. Après avoir entrepris de supprimer les animaux de compagnie de son quartier dans l’espoir de recréer le lien social, il acquiert la certitude que le problème n’est pas leur existence, mais celle de leurs maîtres. Combattre les incivilités devient dès lors sa principale motivation. Chauffard, concierge, percepteur, employées de la Sécurité sociale, car de retraités, SDF… L’entreprise d’éradication physique des cons a commencé. Mais s’il parvient dans un premier temps à concilier vie conjugale et lutte contre les cons, il arrive un moment où la situation n’est plus tenable… Avec ce texte acide et drôle, pointu comme des vis que l’on vrille, Carl Aderhold livre ici son premier roman. Une mordante entrée en littérature que la sienne !

Commentaires

J’hésitais à l’acheter, je n’avais pas encore lu de critique. Mais j’avoue qu’après la tienne, j’hésite toujours… 😉

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Je n’ai pas accroché à ce livre…j’ai arrêtée ma lecture au milieu même!

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Cynisme, ironie, et même un peu de philosophie de la connerie…
Vaut la peine selon moi…
De là à dire qu’on en sort moins con… c’est pas sûr… Et de toute façon, on est toujours le con de quelqu’un…
Et à propos des cons… oserais-vous envoyer ici?
virgules.over-blog.com/ar…

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moi aussi j’hésite.

j’avoue que je crains un peu la confusion entre les incivilités et méfaits des uns et le manque de tolérance et de patience des autres…

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Bien dit, Olivia !

Surtout moi qui ai une poussette aux roues si pourries que j’écrase les pieds de tout le monde et deux enfants si "vivants" qu’ils chantent et crient du matin au soir 😉

D’ailleurs, on reprend le train dans quelques jours… planquez-vous ! 🙂

Bon, sérieusement maintenant, je ne suis pas très sûre d’avoir envie de le lire. Néanmoins, le film "chute libre" avec M. Douglas m’avait bien plus…

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J’avais acheté ce livre avec plein d’espoir il y’a deux ou trois ans et depuis il est toujours près de mon lit… je ne sais pas pourquoi. En tout cas, ton post me permet de me rappeler qu’il attend.

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rien que le titre ça donne envie! hate de découvrir ce livre

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Je pense que c’est le genre de bouquin qui devrait me plaire!!

A propos de cons, connais tu cette citation de Timsit:
"Comme disait mon grand-pére tout les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déja là."

Je la trouve pas mal!!;-)

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Il est sur ma pile "à lire" depuis septembre dernier mais sa taille m’empêche de l’emporter en we et autres vacances donc je ne l’est tjs pas lu…
Je vais prendre le temps de m’y mettre 🙂
A bientôt poulette.

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J’avoue avoir eu envie de tuer mes insupportables voisins dont le manque d’éducation est sans limite. Le code pénal a été leur seul salut 😉

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