Un très grand amour, de Franz-Olivier Giesbert

Moui, bon, bof.

Tout avait pourtant très bien commencé, notamment grâce à cette phrase, assénée dès les premières pages : « Voilà ma tragédie : je suis un homme. Autrement dit, le seul animal de la Création qui a sa queue devant et qui ne cesse de courir après« .

Admirable, vous en conviendrez !

Et pourtant. La plume est belle, mais je n’ai pas du tout adhéré au propos. J’ai eu du mal à comprendre où l’auteur voulait en venir. J’ai trouvé cette lecture longue et poussive, en vrai. Et, si les citations sont plutôt drôles et très à-propos au début, c’est franchement lourd, à mesure qu’on avance, de lire toutes les deux phrases une citation de tel ou tel auteur. A croire que l’auteur manque d’imagination… à moins qu’il n’ait tenté de prouver quelque chose par le truchement de ces innombrables citations ?

Voilà, j’ai l’impression d’être passée à côté du binz, et c’est bien ça, au fond, qui m’ennuie. J’aurais bien aimé comprendre un peu mieux les errances de cet homme qui va de conquête en conquête, qui choppe un cancer de la prostate, conçois des enfants à tour de bras et est finalement on ne peut plus constant dans son inconstance, envers et contre tout.

Pour le reste… non, vraiment, je suis plutôt perplexe.

Ce que dit la 4ème de couv’ : De ce « très grand amour », il faut ici parler au passé, car il n’apparaît qu’au travers de la rupture brutale et définitive d’une longue histoire. Alors que rien ne semblait devoir séparer le couple, il faudra l’irruption de la maladie, et surtout un désaccord fondamental sur le traitement à adopter, pour faire voler l’harmonie en éclats.
Lorsqu’on découvre chez le narrateur un cancer de la prostate à un stade assez avancé, celui-ci décide, pour préserver sa virilité, de refuser l’ablation chirurgicale, préférant les incertitudes et les effets secondaires d’un traitement par curiethérapie. Aux yeux de sa compagne, il fait le mauvais choix – opposition radicale qui provoquera la rupture.
De cette expérience doublement douloureuse, et qui ne lui est pas tout à fait étrangère, l’auteur a tiré ce roman qu’il considère comme « purement imaginaire, sauf l’amour, le cancer et moi-même ». Entre autobiographie et autodérision, alors que pendant le cancer la vie continue, le narrateur s’interroge, et nous interroge, sur les choix cruciaux qui se posent inéluctablement au cours d’une existence, et sur l’incommunicabilité qui peut s’installer entre deux êtres qui se croyaient intimes.

Commentaires

H bah c’est interessant, car j’etais bien tente par ce livre quand il est sorti…un de moins a considerer ! (en meme temps, j’ai deja 10 nouveaux livres qui n’attendent que d’etre lus ! )

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Pas fan du tout de l’homme et donc de toute maniére son livre ne me tentait pas.
Je m’abstiens donc définitivement !

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Pas tentée non plus… Je retiens et j’adore le « constant dans son inconstance » tellement vrai.

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Je te rejoins sur le « moui, bon, bof » !!

Ce livre a été une double déception parce que c’est une amie qui me l’a prêté en me disant que j’allais l’adorer, mais pourquoi a-t-elle pensé ça, je me demande !

Bien écrit, oui, mais énervant sur le fond, comme ces mecs trop brillants dont tu sens que derrière ces discours éblouissants, se cache un petit garçon un chouia immature, qui aimerait t’impressionner… Donc voilà, je n’ai pas aimé ce livre parce que je crois que je n’ai pas réussi à considérer ça comme un « objet littéraire », je voyais l’homme derrière et il ne me plaisait pas du tout !

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Je l’ai vu en devanture aujourd’hui, pris, ai eu un mauvais fealing, et l’ai reposé! Bon, sans regret alors! 😉
[J’aime beaucoup aussi cette petite phrase, très à propos! 😉 ]

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De toute évidence Franz-Olivier Giesbert a souffert de cette rupture. De mon point de vu ce livre est un exutoire. Il l’a écrit pour lui avec sans doute la volonté ou le souhait d’évacuer sa douleur. D’autres vont chez le Psy, lui, il écrit et soit dit en passant avec talent, beaucoup de talent. Que ce soit « l’Américain, l’Immortel, un très grand amour, la cuisinière d,Himmler, La Tragédie du Président-Scènes de la vie politique, l’abatteur et enfin, Dieu, ma mère et moi », (qu’il m’a dédié et je l’en remercie) tous ses livres sont un régals et je les dévore.
Alors oui en effet il y a toujours beaucoup citations, mais tout a déjà été dit et il a au moins l’honnêteté de ne pas plagier et de « rendre à César ce qu’il lui appartient ». Quant aux références, qui ne peuvent venir que d’un homme ayant une grande culture littéraire, je les bénis car je suis totalement ignare et cela me permets de découvrir, d’acheter, de lire et de m’instruire, bien modestement je l’admets, mais c’est bon, si bon.
Alors ce que je préconise c’est de lire GIESBERT un stylo et un cahier à vos côtés pour noter. Il est plus facile de critiquer que d’apprendre. J’ai fais le choix d’apprendre et de grandir un peu.
Merci Monsieur GIESBERT, j’adore vous lire quelques soient vos styles, biographiques, politiques ou encore romanciers.
MK

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