12 actions faciles pour sauver le monde !

Photo @Jeremy Bishop

Je referme à l’instant ou presqueL’humanité en péril, virons de bord, toute !”, le livre de Fred Vargas. J’ai pleuré, un peu. Et j’ai surtout eu envie de me retrousser les manches parce que, contrairement aux apparences, ce livre est excessivement positif, un peu comme Demain, le merveilleux film de Cyril Dion. Je vous raconte… Et j’espère que j’arriverai à vous donner envie de vous retrousser les manches vous aussi !

Le constat  

Le constat que livre Fred Vargas est sans appel : l’humanité court à son extinction et ce, dans un avenir proche. Très proche. D’ici à moins de 10 ans, nous allons subir les premières conséquences dramatiques du dérèglement climatique que notre mode de consommation a engendré. Les experts ont beau nous alerter depuis une cinquantaine d’années, les initiatives pour une transition vers un mode de consommation durable ont beau essaimer, les articles, vidéos, livres, films se multiplier, on a beau savoir que posséder toujours plus ne nous rend pas heureux et détruit notre planète à petit feu, on continue à fermer les yeux. Pour combien de temps encore ?

Il faut dire que pendant trop longtemps, on a été biberonnés à cette idée que les ressources naturelles étaient acquises. Pendant trop longtemps, on a été coupés des circuits de production et de la réalité de la consommation au sens large. Pendant trop longtemps, nous avons fait confiance à nos gouvernements, entièrement liés aux multinationales et aux puissants lobbies mondiaux.

Pourtant, la vérité est là, sous nos yeux : les eaux sont de plus en plus polluées, l’eau potable va commencer à manquer d’ici à 6 ans, le niveau des océans n’a de cesse de monter à mesure que les glaciers fondent, les gaz à effet de serre étouffent petit à petit notre atmosphère, les catastrophes naturelles s’intensifient, les espèces animales se raréfient.… En somme, ça n’est pas très compliqué : notre planète se meurt.

Fred Vargas a fait un travail de fourmi pour étayer très largement ses propos en se référant à une multitude de sources et rapports qui confirment que la Terre est en train de subir sa sixième extinction de masse. Elle milite pour une Troisième Révolution, une révolution qui part de nous, habitants de cette planète, pour sauver le monde. Rien de moins !  (Vous pouvez lire « Nous y sommes« , le texte qu’elle a initialement écrit en novembre 2008 et qui a servi de pierre angulaire à son livre). 

 

C’est raide hein dit comme ça ? Mais lisez la suite : l’objet de cet article est de nous donner envie d’agir !

 

Les solutions

Changer ? L’idée est si effrayante ! Une fois qu’on accepte d’ouvrir les yeux, on ne sait pas par où commencer, comment s’y prendre. Fred Vargas donne énormément de pistes dans son livre : j’ai pris tout un tas de notes avant de voir qu’en plus, un résumé était proposé à la fin du livre. Qu’à cela ne tienne, voici donc quelques pistes qui m’ont semblées pertinentes, parce qu’elles sont simples et qu’elles peuvent avoir un impact réel !

Pour changer le monde, on peut :

 

Réduire notre consommation de viande et de charcuterie  

On sait déjà qu’en consommer trop (plus de 3 fois par semaine) est mauvais pour notre santé. Ce qu’on sait peut être moins, c’est que l’élevage industriel, en plus d’être un drame pour les animaux, et un désastre pour l’environnement.

Réduire notre consommation de viande permettrait de réduire de manière déterminante l’empreinte des gaz à effet de serre, l’épuisement de l’eau, la déforestation, la pollution des eaux, la destruction des sols. Pour vous donner un seul chiffre, la production d’un kilo de viande de veau rejette la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet de 220Km en voiture…! Ok ok, je ne résiste pas à l’envie de vous donner un second chiffre : 83% de la surface agricole mondiale est utilisée pour l’élevage, ce qui conduit à un déforestation massive. Entre autres.

Consommer moins de viande, être attentif à sa provenance nous permet à nous, consommateur, de faire pression en faveur d’une agriculture 100% bio. Ce n’est pas une surprise, mais privilégier l’agriculture bio est meilleur pour tout le monde : les animaux, nous, la planète !

Evidemment, lever le pied sur la viande ne veut pas dire remplacer par trop de poissons : beaucoup sont menacés de disparition et chargés de métaux lourds. Evitez les poissons de grande surface : 86% des poissons vendus sont issus d’une pêche non durable…

 

Optimiser nos déplacements

Evidemment, c’est mieux de privilégier les transports en commun lorsque cela est possible et de choisir le train plutôt que l’avion pour des destinations courtes… Pas toujours évident lorsque le train, par exemple, est souvent plus cher que l’avion (merci la SNCF !).

Si on doit se déplacer en avion, on peut essayer de voyager léger : selon un document de l’ONU, “le monde pourrait économiser 2 millions de tonnes de CO2 par an si chaque passager réduisait le poids de ses bagages en dessous de 20kg” ! A privilégier aussi, en toute logique, les vols sans escales.

Choisir un véhicule électrique ? Oui, mais… la fabrication des batteries et leur recyclage ne sont pas vraiment optimisés aujourd’hui (leur fabrication notamment est très gourmande en électricité). Si on se décide pour cette option, choisissons des batteries sodium-ion qui sont à ce jour les moins nocives pour l’environnement. Je suis moi même en train de me renseigner pour trouver un scooter avec une telle batterie.

 

Consommer local et bio

Là encore, ce n’est une surprise pour personne et ça me semble relativement simple et sain de mettre cette action en place ! Pour la nourriture par exemple, on peut facilement éviter les supermarchés et trouver une Ruche, une Amap, un marché d’artisans… Quand on sait que l’Europe est la région du monde qui génère le plus de déforestation dans d’autres zones du globes par ses importations, on comprend l’importance de consommer local !

Quant au bio, il est non seulement meilleur pour notre santé car exempt de pesticides, fongicides et autres dégeulasseries pour notre corps mais aussi pour la planète. Là encore pas de surprise ! Le développement de l’agriculture bio à l’échelle mondiale permettrait de surcroît de nourrir l’ensemble de la population présente et à venir.

 

Boycotter le soja et l’huile de palme

La culture du soja et des palmiers est une cause de déforestation majeure. Mais notre poids en tant que consommateur compte, la preuve : entre 2010 et 2018, nos choix ont déjà permis de réduire l’usage de l’huile de palme alimentaire de 25% ! (Vive le faux Nutella… entre autres !).

On peut aussi réduire notre consommation de sucre, de chocolat, de miel non bio : le sucre, c’est la misère, on le sait. Pour le chocolat, il est cultivé dans des zones de forêts très sensibles et très riches en biodiversité et fait donc peser une forte pression sur les écosystèmes. En outre, il faut la bagatelle de 2400 litres d’eau pour produire… 100 grammes de chocolat. Enfin, la plupart des miels contiennent une énorme quantité de pesticide, nocifs pour nous mais aussi pour les abeilles : cette année, les pertes de colonies d’abeilles sont montées à 60%… inutile de dire que si on veut continuer à consommer du miel, il faut se tourner vers le bio.

 

Eviter les meubles composés de bois tropicaux

Non seulement la filière des bois tropicaux bénéficie très peu aux travailleurs locaux, mais ils contribuent là encore à une déforestation massive !

On peut facilement contrôler l’origine de ce qu’on achète et opter pour des labels PEFC, FSC ou équivalents qui garantissent l’origine du bois. Evidemment, on peut aussi acheter des meubles d’occasion.  

 

Réduire notre consommation d’eau

Assez logiquement, on privilégie les douches aux bains, mais on peut aussi arrêter d’acheter de l’eau en bouteille et boire l’eau du robinet (je viens de m’offrir une gourde (plastique mais sans BPA) avec un filtre composé de charbon actif pour purifier l’eau, je suis toujours un peu méfiante sur l’eau du robinet, à tort certainement !).

A faire également : réparer les fuites des robinets et toilettes, qui peuvent aller jusqu’à une perte de 1300 litres par jour ! Je pense que je vais aussi m’acheter un mousseur autorégulé, un petit bidule pas cher du tout qui se fixe sur le pommeau et permet d’obtenir un jet aussi puissant que d’habitude tout en réduisant le débit et en le maintenant à quantité constante, quelle que soit la pression. Le but ? Economiser 40 à 70% d’eau !

 

Rationnaliser le contenu de nos penderies et le traitement de nos vêtements

Il y a tellement de solutions pour ça ! Je m’attelle à vous en livrer le plus possible ici, régulièrement, en tentant de n’être ni moralisatrice, ni donneuse de leçons, ni censeure… Je ne suis clairement pas meilleure qu’une autre et j’ai encore du pain sur la planche ! Ce que je sais, c’est que depuis quelques années maintenant, j’essaye de consommer moins mais mieux, que ce soit en matière de mode ou de consommation au sens large. J’explore des pistes et je les partage avec vous,  j’espère que vous y trouvez quelques idées !

On peut par exemple choisir des marques responsablesconsommer en seconde main, organiser des vide-dressings pour dégraisser ses placards, ventre ses affaires sur Vinted ou autres sites d’occasion, donner ses vêtements en les déposant dans des organismes de collectes spécialisés (vous avez vu, même Zara propose dans ses boutiques des bornes de collecte !). Globalement, on peut acheter moins, mais mieux, en privilégiant là encore un circuit qui soit le plus court possible et en privilégiant les fibres naturelles (la production d’1 kg de coton nécessite 5000 litres d’eau).

Selon la FNE (l’association France Nature Environnement), le dressing idéal est composé de 30 pièces par personne… Je vous prépare un article sur le sujet !

Côté entretien, j’utilise déjà depuis quelques mois une lessive respectueuse de l’environnement, mais j’ai appris grâce à ce livre qu’il vaut mieux laver son linge à 30°C ou 40°C, ce qui permet d’économiser 70% d’énergie par rapport à un lavage à 90°C. J’ai appris également qu’il valait mieux laver son linge synthétique dans des pochettes spéciales : elles retiennent 90% des fibres plastiques qui polluent les océans (1 224 819 microfibres de plastique sont libérées dans les eaux pour un lavage de 6 kg de linge. Ce sont ainsi 500 000 tonnes de plastique qui échouent dans l’océan chaque année, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique… Oui, ça fait froid dans le dos !).

 

Arrêter de boire du Coca

Là, je vous avoue que je m’y attelle depuis 2 ans et que je n’ai toujours pas réussi à arrêter complètement. J’adore le Coca, c’est la seule boisson qui me désaltère vraiment quand j’ai très soif et qui calme mes envies de grignotage… Oui,mais…

Déjà, le Coca est mauvais pour notre santé. Même dans sa version “light” ou “zéro”, il augmente le risque de devenir obèse et diabétique. L’aspartame contenu dans les formules light possède à lui tout seul 92 effets néfastes pour la santé ! Le Coca peut provoquer de l’ostéoporose, ralentir la croissance des os, il est dangereux pour les reins, le foie et le pancréas et entrave le bon fonctionnement de l’appareil digestif. Le colorant utilisé dans le Coca est par ailleurs très probablement cancérigène…

Ça, c’est du côté de la santé.

Côté environnement, ça n’est guère plus reluisant : Coca s’approprie les nappes phréatiques du monde entier et contribue dans une très large mesure à la pénurie d’eau à venir : pour fabriquer un litre de Coca, il faut, selon les sources invoquées dans le livre, 2,5 à 6L d’eau, ce qui donne des situations complètement ubuesques : au Mexique, par exemple, l’usine Coca de San Cristobal extrait plus de 250 millions de litres d’eau par an, alors même que 12 millions de Mexicains n’ont pas accès à l’eau potable. Faute d’eau, les habitants boivent ainsi… du Coca. Ça marche aussi en Inde, entre autres.

Pour finir, Coca largue 2910 tonnes de déchets plastique dans la nature chaque année, qui ne sont ni ramassés, ni réutilisés. Fred Vargas souligne que Coca fait des efforts pour compenser son impact sur l’environnement et la population, mais il y a encore du boulot.

 

Avoir une consommation numérique raisonnable

(Dit la blogueuse ahaha). Notre suréquipement électronique et domestique nous met en danger : depuis sa fabrication jusqu’à son utilisation, le numérique émet autant de gaz à effet de serre que l’aviation… !

Or, on peut très bien vivre avec une seule TV, tablette par famille. L’ordinateur, c’est certes un peu plus compliqué quand on s’en sert pour travailler (j’ai un ordinateur portable, un ordinateur au bureau qui sont mes deux outils pro. Monsieur en a un deux également, au bureau et à la maison, les deux pour travailler…).

Difficile également de se passer d’un smartphone, mais on peut facilement éviter d’en changer à chaque fois qu’un nouveau modèle pointe le bout de son nez !  

 

Refuser

Les tracts de pub, les flyers dans la rue, les sacs, même en papier : en parallèle du livre de Fred Vargas, j’ai lu aussi celui de Béa Jonhson et il y a beaucoup à dire sur le sujet !

Essayons de limiter nos achats en barquettes et emballages plastiques !

Et gardons en tête qu’un bon recyclage commence par un refus : on n’a pas besoin de trier ce qu’on n’a pas consommé.

 

Recycler et trier

C’est vrai que le tri de nos ordures ménagères n’est pas toujours très explicites et qu’il change souvent. Mais avec un minimum d’efforts, on peut trouver les bonnes infos : quand elles ne sont pas directement affichées dans nos locaux poubelles, on peut rapidement accéder aux consignes de notre commune en deux clics. Ici celles de Paris, par exemple : https://www.paris.fr/parisdutri

 

Faire entendre notre voix et nous engager !

Il y a encore quelques années, les “verts”, traduire par là ceux qui tentaient de modifier leur mode de consommation en revenant à des valeurs simples (la nature, le bio, l’humain) étaient vus comme des espèces de babos cassos en marge de la société. Aujourd’hui, j’ai pour ma part compris qu’on n’avait plus vraiment d’autre choix que de s’engager pour que les lignes bougent. La bonne nouvelle, c’est qu’on a énormément d’options qui s’offrent à nous en fonction du degré d’engagement qu’on souhaite avoir !

On peut ainsi appliquer un ou plusieurs points de cette liste, déjà, mais aussi signer des pétitions (la fameuse…), manifester, voter… On peut se manifester gentiment auprès de tiers : ce week-end, par exemple, j’étais à We Love Green, un festival qui fait la part belle à l’environnement et aux initiatives Green engagées. Ce qui n’a pas empêché les gens de jeter copieusement papiers et mégots de cigarettes… Je n’ai pas eu le courage de faire une remarque à la fille qui a balancé son mégot sans même l’écraser juste sous mon nez, j’aurais du !

On peut aussi partager des contenus différents sur nos réseaux sociaux, en montrant par exemple ce top génial qu’on a trouvé sur Vinted pour pas un rond, en postant une storie de sa carte d’électeur bref, des petites actions pas trop prises de tête parce qu’évidemment, PERSONNE n’a envie de se poser en censeur et d’être relou puissance mille… mais qu’une petite storie peut faire beaucoup !

Voilà, j’espère sincèrement ne pas vous avoir pris trop la tête. Je ressens le besoin, en tant que blogueuse et influenceuse (ce terme qu’on aime tant !) de m’engager sur ce sujet. L’urgence est-elle que je crois sincèrement que nous n’avons pas d’autre choix que d’ouvrir les yeux et d’agir, vite, pour éviter le pire. Et il n’est pas trop tard…

Surtout, n’oublions pas que le changement fait toujours excessivement peur… et pourtant : non seulement, nous n’avons plus vraiment le choix mais en plus, qui sait… ce changement nous apportera peut-être du mieux ! #lapositiveattitude 

 

Quelques ressources pour aller plus loin

Il y a énormément de références dans le livre, 405, pour être précise…! Quelques-unes supplémentaires ici :

Commentaires

bonjour,
pour l’eau du robinet utiliser les perles de céramiques vendues par le site des moutons verts : 15 perles par carafe. c’est génial et économique.

Répondre

Oui, c’est en effet une autre alternative au charbon actif que j’ai cité dans l’article 🙂

Locas et bio, faut avoir l’argent! Faisable pour les bobos mais pas pour les pauvres

Répondre

Oui, c’est un argument qui est souvent mis en avant mais qui aujourd’hui ne tient plus la route… Il existe pléthores de solutions pour contourner le problème. Tu peux lire cet article par exemple qui est très bien ficelé et donne de très bonnes pistes clé en main ! http://www.savethegreen.fr/2015/09/13/ce-cher-bio/

Consommer local et bio implique de changer ses habitudes, oui, et pas uniquement alimentaires (cf. toujours l’article que j’ai linké juste au dessus), mais à la fin du mois on peut s’y retrouver. Je te l’accorde, changer n’est pas facile (j’en sais quelque chose !), mais quand on sait que c’est mieux en plus pour nous et que ça nous permet de faire la nique à ce système industriel complètement éculé aujourd’hui, c’est plutôt motivant, non?

Salut Deedee,
les 12 conseils que tu donnes sont à mon avis utiles mais restent centrés sur des attitudes du quotidien, Ne serait-ce pas un peu dangereux de ne pas nommer les vrais responsables : les grandes firmes et le système capitaliste mortifère ? je conseille la lecture de la bd réalisée par la dessinatrice Emma
https://www.20minutes.fr/planete/2510151-20190504-autre-regard-climat-faisant-bd-faire-pause-tant-apprenais-deprimait-raconte-emma
Il serait aussi intéressant de questionner la sincérité d’un évènement tel que « we love green » qui grime ses partenaires privés en vert :
> ENGIE et ses centrales charbon
> Honest France honnêtement détenu par Coca-Cola
> Lyf Pay consortium d’affreux rassemblant Total, Auchan, Carrefour BNP Paribas
Merci d’aborder cet enjeu majeur qui devrait faire réagir chacun de nous !

Répondre

Hello Léa,

merci pour ton message ! L’article est déjà très long et plutôt que de sur développer le constat (qui est clairement posé dans le livre de Fred Vargas), j’ai préféré mettre en avant des solutions.

Sur les événements tels que We Love Green, je suis globalement en phase avec ton analyse, mais je suis pour une partie du Greenwashing. Je m’explique : sur le fond, tu as raison à 2000%. Sur la forme, mettre en avant une consommation plus responsable, même si elle n’est pas complètement avérée (elle est quand même partielle sur le festival) permet je crois d’attirer l’attention de toutes ces personnes qui n’en ont rien à carrer de l’environnement. C’est comme Go For Good des Galeries Lafayette dont je parlais l’année dernière : on peut reprocher aux GL de faire de la pub sur une partie infinitésimale de leur offre, bien-sûr. Mais on peut aussi se dire que proposer une sélection entière de mode plus responsable et engagée avec beaucoup de petites marques indépendantes est un vrai pas en avant, et permet là encore de sensibiliser cette partie des consommateurs qui se foutent complètement d’une mode éthique.

En d’autres termes, je crois sincèrement aujourd’hui qu’on peut convaincre en ayant un prosélytisme engagé mais « doux » et « souple » : je sais que l’urgence, quand on en prend conscience, nous donne envie de hurler et de secouer tout le monde. Mais je pense sincèrement qu’il faut amorcer la transition pour rallier un maximum de personnes. C’est tellement facile aujourd’hui encore de fermer les yeux sur la réalité de la consommation au sens large…

C’est mon point de vue hein et j’espère sincèrement ne pas me tromper !

Lea, je me permets juste d’ajouter ma (petite) pièce à l’édifice : les vrais responsables, c’est malheureusement un peu tout le monde : si on arrêtait tous de consommer Coca-Cola (pour reprendre l’exemple de l’article), ce serait des millions de bouteilles en plastique en moins. Donc des dizaines d’usine de plastique (hyper polluantes) en moins. Et on peut réfléchir de la même manière pour le forage du pétrole, la production de verre, de vêtements… Bref, on peut réellement faire bouger les choses 🙂
Et pour We Love Green, le problème est très complexe : un tel évènement (qui met en avant des initiatives green) requiert beaucoup d’argent. Et aujourd’hui, ce sont surtout les grandes entreprises polluantes qui en ont…

Bonjour Delphine,

Oui, il faut se retrousser les manches et positiver…. personnellement j’ai un mal fou à le faire et pour moi la phrase qui reste est « l’humanité court à son extinction et ce, dans un avenir proche. Très proche. »

Je fais parti des premiers a avoir lu Béa Johnson, à avoir adopté des réflexes pour réduire mes déchets. Tout le monde me riait au nez en me traitant de bobo qui n’avait que ça à faire pour sauver le monde quand j’ai commencé à fabriquer ma lessive il y a déjà quelques années….

Ce courant de pensée et ces modes de vie deviennent (heureusement) plus mainstream… et tant mieux !
Mais quand je lis « D’ici à moins de 10 ans, nous allons subir les premières conséquences dramatiques du dérèglement climatique que notre mode de consommation a engendré », je me demande où cela va nous mener et quelles conditions de vie les générations futures auront…

Tout ceci est terriblement anxiogène pour moi.
J’ai 36 ans, envie d’un enfant et tout simplement en train de me demander si c’est une bonne idée que de mettre un petit être dans ce monde, dirigé par des gens qui n’ont absolument pas conscience que les urgences planétaires ont dépassé les enjeux économiques.

L’espoir doit demeurer. Mais comme le dit Léa plus haut, le Greenwashing ne commence à intéresser les gros (entreprises et dirigeants) car ils s’aperçoivent qu’il y a un marché (économique ou électoral) derrière.

Bref. Difficile de parler de cela dans un court commentaire !

Merci en tous cas de contribuer en tant qu’influenceuse à « sensibiliser cette partie des consommateurs qui se foutent complètement », par conviction réelle et non par opportunisme pour suivre une tendance, pour avoir déjà échangé avec toi à ce sujet 😉

Répondre

C’est vraiment bien de mentionner ce bouquin (que j’ai moyennement aimé, parce qu’il ne m’a pas appris grand chose; mais au moins vulgarise-t-il un peu plus le combat, même s’il ne s’adresse quà des gens relativement convaincus à mon sens…)
J’ai lu et entendu des spécialiste de la question expliquer qu’en la matière des « gestes faciles » sont inutiles ou n’ont qu’un impact hyper limité, donc au final peu utiles (voir le scandale des déchets « recyclés » envoyées en Malaisie ou en Chine par ex.).
Est-ce que le livre mentionne la dénatalité aussi? Je pose la question, parce que la France étant un pays extrêmement nataliste (alloc, aides pour les jeunes enfants, les parents, la rentrée etc), cette piste ne serait probablement pas très populaire!
Cependant de ce côté-ci de l’Atlantique l’idée fait son chemin, études et constats à l’appui, voir notamment cet article de vulgarisation, qui nuance aussi ce propos, hein rien n,est tout blanc ou tout noir, mais une chose est certaine les Occidentaux polluent globalement beaucoup plus que les autres humains…. (qui contient aussi beaucoup de références) : https://unpointcinq.ca/dossier-special/denatalite-changements-climatiques/

Répondre

Et aussi : ramasser les déchets, même si ce ne sont pas les nôtres (un ou deux par jour, c’est l’effet colibri mais ça compte quand même), arrêter les produits d’entretien bourrés de saloperies qui détruisent les nappes phréatiques et privilégier le savon noir et le vinaigre blanc, si on utilise quand même des bouteilles en plastique, couper la petite bague du bouchon qui ne se recycle pas, faire un compost pour ceux qui ont un jardin pour remplacer les engrais pas naturel, profiter de la moindre occasion pour faire du lobbying (auprès des copains des enfants, des collègues du bureau, les gens dans la rue…) et se résigner à passer pour la grosse relou qui empêche les autres de jeter leur mégot par terre.
Bises et merci pour ton post ;-))

Répondre

« Réduire notre consommation de soja ». Oui et non, aujourd’hui la plus grande partie du soja produit l’est pour les animaux. Pour réduire sa conso de soja, arrêtons surtout la viande, et les sous produits animaux, et mangeons plutôt du soja à la place 😉

Répondre

Bonjour Delphine,
Toujours d’actualité, même s’il y a eu qq changements.
Merci pour cet article très instructif (je n’en reviens pas de la fabrication du coca!)

Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *