La République bobo de Laure Watrin et Thomas Legrand

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En matière de livres sur les bobos, on connaissait celui de Bixente Barnetche et de Benoit D’Aragon. Il faudra désormais compter également sur La République bobo de Laure Watrin et Thomas Legrand !

C’est que près de 15 ans après son apparition, les bobos font toujours couler autant d’encre, sans que l’on comprenne pour autant qui se cache derrière ce terme largement galvaudé. Qui sont les bobos ? Sont-ils gentils ou méchants ? Faut-il vraiment les assassiner à grand renfort de poncifs ? Les bobos méritent-ils systématiquement d’être vilipendés en place publique ?

Non, répondent de concert les auteurs du livre, qui tentent de réhabiliter le bobo. Pour ce faire, ils mènent une véritable enquête sur le bobo, investissant ses terrains de jeu, son quartier, décortiquant ses habitudes, ses petits vices. C’est sérieux comme une étude sociologique et ultra piquant à la fois.

Où l’on apprend, entre autres, que le bobo fuit le McDo comme la peste mais adore siroter un latte-to-go au Starbuck « du coin », que les couleurs des bobos ne sont pas le beige, le rouge ou le gris mais le corde, le sang de boeuf ou le taupe (Farrow and Ball représente !), que les bobos donnent le « la » en matière d’alimentation et lancent les grandes tendances alimentaires, bio et commerce équitable en tête, que si les bobos ne sont pas contre les écrans (de télé, d’iPad, de console de jeux…), il est de bon ton de ne pas y passer trop de temps, que les bobos se ruent dans le parc d’à côté au premier rayon de soleil (ahem) et qu’ils sont friands de ukulélé (ahem bis).

Vous l’aurez compris : le bobo est un être complexe, affreusement snob, pétri de contradictions et terriblement irritant. Mais il est aussi attachant… tout le propos des auteurs étant de nous amener à comprendre que l’on est tous un peu bobo. Comme si c’était là la seule solution pour s’affirmer à l’heure d’une mondialisation qui nous étouffe en tant qu’individu, le seul moyen de promouvoir les modes urbains de demain.

Vous en doutez ?  Tout doux le bobo, testez votre degré de boboïtude à la fin du livre et on en reparle. D’ac ?

monavis-BON

Ce que dit la 4ème de couv’ : 

Vous le pensiez obsolète ? Détrompez-vous, le bobo n’a jamais été aussi présent.

Ce concept adolescent né en l’an 2000 est de tous les échanges politiques, de tous les éditos de magazines, de toutes les conversations, que ce soit à propos de la carte scolaire, du prix de l’immobilier, de l’invasion du bio ou encore du mariage pour tous. Mais que recouvre ce néologisme ridicule ? Sait-on véritablement ce qu’est un bobo ?

Une construction médiatique, d’abord, réfutée par la plupart des sociologues. Un travailleur social au SMIC tout autant qu’un patron de start-up à 10 000 euros par mois. Mais surtout, un bouc émissaire idéal. En ces temps de bobo-bashing, il faudrait être téméraire ou parfaitement fou pour se revendiquer aficionado de la Courgette solidaire ou friendly de tout. Pourtant, selon Laure Watrin et Thomas Legrand, il est temps de réhabiliter le bobo. Car il est à l’initiative des codes et des modes urbains de demain. Alors oui, il frôle parfois la caricature, est bourré de paradoxes irritants. Mais observons de plus près cet hédoniste individualiste et l’on admettra qu’il redynamise le vivre-ensemble, acteur de son quartier tout en restant connecté au monde. Le bobo, c’est le fer de lance de la république du XXIesiècle. La République bobo s’engage donc à redorer son blason mais avant tout à clarifier son identité.

Commentaires

Je commençais à être en galère d’inspiration en termes de lecture !
Je vais tester cet ouvrage ! Merci !

Bonne journée !

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Merci pour ce conseil lecture ! Bonne journée 🙂

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Ha! Oui, j’ai entendu parlé de ce livre par une vidéo très drôle de Solange te parle. À voir sur mon blog si tu ne l’as pas vu : http://helloelotarie.blogspot.fr

En tout cas, tout cela me donne envie d’acheter ce bouquin, pour me rendre compte que oui, je suis bel et bien une bobo ^^

Elo.

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Bonjour
Pour bien commencer le printemps une réponse qui défoule :
– depuis Renaud quiconque utilise le terme bobo devrait être condamné à se faire tatouer du contour à lèvre marron
– laissez les Buttes-Chaumont aux Buttes-Chaumontiens ! Allez-vous en! Laissez nos pelouses se reposer ! Si vous ne pouvez pas vous en empêcher .. au moins arrêtez d’aller chez Rosa Bonheur, on est pas au zoo quand même ..

Merveilleux printemps à toutes et tous et bonne journée !

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Héhé je l’avais feuilleté vite fait en librairie ce livre (la couverture a le mérite d’être plutôt percutante). Par contre, ton avis confirme ma première impression, c’est peut-être léger et drôle mais de là à être plus que « bon »… J’attends de voir le livre de socio drôle qui déchirera vraiment!

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