Le jour où je me suis résolue à acheter une liseuse… et ce que j’en pense

Je referme à l’instant ou presque le tout premier livre lu sur la liseuse que je me suis offerte il y a quelques semaines, moi, l’amoureuse du livre, son papier, l’encre qui imprime les mots, l’odeur reconnaissable entre mille qui s’en dégage, les pages qu’on peut corner, voire les passages qu’on peut surligner pour y consigner tel ou tel bon mot… Cessons-là ce suspense insoutenable et venons-en directement à la conclusion : oui, contre toute attente, j’ai aimé lire ce livre sur la liseuse !

La raison, ou plutôt les raisons qui me font aimer lire sur une liseuse sont plutôt simples.

J’ai acheté une liseuse pour deux raisons :  je lis principalement en vacances, beaucoup. Lorsque que je pars 15 jours quelque part, par exemple, je peux emporter 6 ou 7 livres. Tout ce petit monde pèse un âne mort et prend une place délirante dans la valise. J’avais pris l’habitude de les semer sur mon lieu de villégiature pour qu’ils fassent le bonheur d’un nouveau lecteur mais ça ne simplifiait pas la problématique de l’aller ni même, finalement, de certains retours : je me plais à garder les livres que j’ai le plus aimés pour éventuellement les relire un jour (ce que je fais rarement en réalité…) ou pour m’aider à compiler un avis que je vais rédiger ici, sur le blog.

La seconde raison qui m’a poussée à m’équiper d’une liseuse a été la nouvelle bibliothèque de mon salon. Je vous en avais parlé alors, j’ai du me séparer d’une dizaine de sacs contenant chacun au bas mot une cinquantaine de livres. Je vous laisse faire le calcul, j’ai toujours été nulle en maths ! Je les ai donnés pour la plupart et j’en ai aussi vendus quelques-uns, effrayée par le nombre de livres incroyables que j’avais décidé de mettre au rebut et en conséquence, de l’argent que je jetais littéralement… Je préfère éviter de calculer un montant global, ça me rend malade. Le livre est un plaisir dont j’ai eu la chance de ne jamais me priver. C’est un achat que j’ai toujours priorisé avant n’importe quel autre, oui, même les fringues (je vous vois vous moquer derrière l’écran !). Acheter un livre de toutes façons c’est bien connu, ce n’est pas vraiment un achat, c’est de la culture. J’aime aller dans une librairie, errer au gré des 4ème de couv, me laisser séduire par une couverture, un titre, renifler l’objet (la folle), lire les premières lignes, repérer les coups de coeurs des libraires ou a contrario, fouiller derrière les piles de best of pour y dénicher une pépite potentielle. Mais tous ces livres, outre l’argent conséquent que leur achat cumulé représente, donc, prennent une place bien trop importante dans mon deux pièces. Je crois que cette nouvelle bibliothèque m’a ouvert les yeux sur l’ineptie de la situation… !

Alors bien sûr, lire sur une liseuse n’a pas la même saveur que de lire un livre. J’ai aussi conscience que mon achat précarise encore un peu plus le métier de libraire et pourtant, je ne regrette absolument pas mon choix. Lire sur une liseuse ne m’empêchera pas de trainer mes guêtres encore régulièrement en librairie pour y dénicher mes prochaines envies ou m’offrir un livre que je voudrais vraiment avoir sur papier pour le ranger amoureusement dans ma bibliothèque ou le laisser trainer sur quelque pile, dans le salon ou dans la chambre (je vous ai parlé de ma deuxième bibliothèque, celle qui est dans la chambre ? J’en ai aussi une mini dans les toilettes. Quand je vous dis que ça devenait compliqué…!).

Quelle liseuse choisir ?

J’ai passé un peu de temps avant d’arrêter mon choix. Je vous avais posé la question sur Instagram en stories, vos avis m’ont été hyper utiles et m’ont aidées à trancher, merci ! J’ai pas mal écumé les internets aussi, il existe moults comparatifs ultra bien faits pour saisir rapidement quelles sont les subtilités de tel ou tel modèle.

En gros, il existe 2 liseuses leader sur le marché : la Kindle, produite par Amazon et la Kobo, produite par la Fnac. D’après ce que vous m’aviez dit et mes recherches, Tea, la liseuse de Cultura, fait figure d’outsideuse digne de ce nom.

Après étude, donc, j’ai choisi d’acheter une Kobo Aura H2O 2ème édition.

D’abord, je voulais un objet fiable et durable avant tout, mais aussi un système qui soit le moins contraignant possible : c’est le cas de la Kobo sur laquelle on peut importer des docs en .pdf, par exemple, mais aussi des eBooks aux formats EPub, EPub3, PDF, TXT, HTML et RTF), des images (JPEG, GIF, PNG, MOBI et TIFF) et des bandes dessinées (CBZ et CBR). Et puis, chacun est libre de ses choix et je ne juge personne, mais j’étais plutôt réfractaire à l’idée d’acheter une Kindle et de soutenir ce faisant Amazon. Ce qui ne m’empêche pas de passer commande de temps en temps sur le site, hein, personne n’est parfait il parait ! Le problème de la Kindle, à mon humble avis, est qu’elle est bien plus verrouillée que la Kobo : si Amazon propose des liseuses apparemment performantes à des tarifs très corrects, il faut impérativement acheter des livres dans la propre boutique d’Amazon, vs la Kobo, donc.

Bon point aussi pour la Kobo Aura H2O 2ème édition, son étanchéité :  immersion jusqu’à 2 mètres pendant 60 minutes, qui est aussi ce que propose peu ou prou Kindle avec son Oasis 8 Go mais à 100 euros plus cher…

Pour finir, son mode nuit protège les yeux contre les effets nocifs de la lumière bleue. Je ne sais pas trop si ça marche vraiment mais allez, dans le doute…!

Lire sur une liseuse, on fait le bilan ?

J’aime :

Le gain de place indéniable de l’objet : j’ai téléchargé une petite dizaine de livres pour ce mois d’août, c’est facile et rapide. Exit les 10 kilos supplémentaires dans la valise !

Son autonomie : je l’ai utilisée plusieurs heures tous les jours pendant 12 ou 13 jours, je n’ai pas eu à la recharger une seule fois et elle a encore une quarantaine de pourcentage de batterie. La fiche du fabricant indique 30 jours d’autonomie à raison de 30 minutes de lecture par jour, Wi-Fi désactivé. Belle perf.

L’excellente lisibilité sur écran : la luminosité est assez dingue, j’ai halluciné notamment à la plage où la réverbération est tellement forte que parfois, on n’arrive pas à lire sur un écran de téléphone par exemple. Ici, aucun souci ! Le confort de lecture est bien là.

Les petites stats disséminées ça et là : je me contrefiche de savoir à quelle cadence je lis, en revanche j’aime bien l’idée de suivre le pourcentage d’avancement dans ma lecture, par exemple

Le fait que le modèle que j’ai choisi résiste à l’eau, clairement utile pour l’usage nomade d’une liseuse

Le fait que personne ne puisse voir ce que je lis. Je sais, c’est idiot mais c’est comme ça, j’ai HORREUR qu’on louche sur la couverture d’un livre que je lis (marche aussi pour un film que je regarderais dans le train, par exemple).

– La mémoire interne de 8 Go qui permet de stocker jusqu’à… 6000 livres. Ça me laisse un peu de marge !

 

J’aime moins :

L’objet en tant que tel : on ne va pas se mentir, rien ne remplacera jamais le plaisir de tenir un livre entre ses mains, ni celui d’errer dans une librairie…

Les recommandations : dans une librairie, je repars avec des dizaines d’envies et de pistes que je consigne pour plus tard. Dans le cas de la liseuse, j’ai trouvé les suggestions très largement à côté de la plaque. Peut-être le choix s’affine-t-il à mesure qu’on télécharge tel ou tel type de livre ?

Le délai de latence global de l’affichage : je sais, ça n’est pas une tablette mais je trouve l’affichage un peu lent, parfois. Idem lorsque je « tourne » les pages : je dois appuyer un peu plus fort de temps en temps. Ça m’énerve !

L’accès au menu et aux différentes options : mais bon, c’est tout moi, je ne lis JAMAIS les notices et je viens chouiner ensuite que je ne comprends rien…

– La rémanence de l’écran : ça ne dure pas bien longtemps mais souvent, lorsque je rallume la liseuse, l’écran d’accueil se voit en filigrane de la dernière page du livre que je suis en train de lire, jusqu’à ce que je passe à la page suivante. Pas très grave, donc, mais un peu chiant.

– Le prix des livres, le même que sur papier…

 

Voilà, j’espère que cet article (beaucoup trop long) vous aura intéressé.e.s ! Sur liseuse ou sur papier, quoi qu’il en soit, je vous souhaite une bonne lecture 🙂

Commentaires

Merci pour l’article complet deedee. J’ai une kindle. Je l’aime. légère ds le sac a main et j’oublie qd je l’ai chargée la dernière fois. Concernant le format des livres il y a des sites qui permettent de les convertir gratuitement. Donc pas de pb de ce côté. L’affichage est rapide et pas de pb de rémanence de l’écran.

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J’ai vu ça depuis l’article oui !

J’ai acheté la même et je m’apprête à la tester. Ravie de voir cet avis.

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Moi je suis passée au kindle il y a 8 ans pour une raison qui n’est pas évoquée ici et pourtant essentielle pour moi : lire en anglais ! A part les best sellers, je ne trouve rien en France, contrairement à la bibliothèque en ligne d’Amazon &co !

Ah bon ? tu as des librairies spécialisées un peu partout et je trouve que les sélections de la FNAC par exemple sont plutôt bien fournies !

Bonnes lectures 😉

Pour moi qui lis tous les jours dans le métro, et qui dois donc transporter mon livre dans mon sac à main, je ne pourrais plus me passer de ma liseuse qui ne pèse rien. En plus, dès que je finis un livre je peux commencer le suivant sans avoir à transporter 2 livres. Super pratique.

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Oui clairement !

J’ai acheté le kindle il y a quelques années et comme tu mentionnais, ça ne remplace pas la version papier mais on finit par diminuer le volume… Autres points positifs (je ne sais pas s’il y a sur kobo) : le dictionnaire intégré, moi qui lit beaucoup en anglais ça m’aide bien (on touche et hop la définition apparaît), beaucoup d’ebook gratuits et à bas prix (du coup je ne suis pas d’accord sur ton dernier point, sauf pour les nouveautés), la possibilité de recevoir des extraits gratuits avant de commander le livre. Complètement d’accord quant aux recommendations, même après plusieurs années d’usage, ça ne s’améliore pas. Kindle me conseille des romans à l’eau de rose alors que je suis plutôt thriller noir, va savoir…

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Oui, le dico est présent aussi sur la Kobo mais je ne le trouve pas toujours au point…

J’avais une liseuse d’une marque américaine, achetée pendant que j’étais là bas, une Nook que j’adorais, hyper pratique, la taille d’un livre poche.

Et puis je me suis acheté un iPad et l’application « Livres » faisant le même jobs, j’ai lâché l’affaire avec la Nook que j’ai revendue pour ne pas avoir 40 000 objets faisant le même boulot. L’iPad par contre n’a pas du tout la facilité de lecture quand il y a bcp de luminosité autour de soit donc lire sur la terrasse devient parfois compliqué malheureusement, mais comme toi je ne pourrais pas me passer des vrais livres papier! Les tablettes liseuses, c’est pratique pour les voyages, et puis c’est tout!

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Oui je suis d’accord : je lis beaucoup sur iPhone / iPad mais le confort de l’écran n’est pas le même.

J’ai acheté un Kindle il y a quelques années, et même si ça ne remplace pas les livres papier, je trouve que ça permet de diminuer le volume… Comme point positifs, j’ai aussi remarqué : le dictionnaire intégré, très pratique quand on lit dans une langue étrangère (on appuie sur un mot et une définition apparaît); les e-book gratuits ou à prix bas – sauf pour les nouveautés (du coup je ne suis pas d’accord avec ton dernier point), en tout cas pour Kindle; la possibilité d’avoir des extraits gratuits. Par contre les suggestions ne s’améliorent pas avec le temps d’utilisation : Kindle me conseille des romans à l’eau de rose alors que je suis plutôt thriller noirs…

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Mon frère qui vit à Paris a investi il y a quelques années maintenant dans une liseuse, pour les transports en commun avant tout… Et malgré le fait que ce ne soit pas un VRAI livre (ce qui est clairement son principal défaut, je crois qu on est beaucoup à s accorder là-dessus ! 😉 ), il en est plutôt content, notamment comme tu le mentionnes pour le gain de place et le confort de lecture en toutes circonstances.
Mais dans ce que tu décris, ce qui me titille personnellement, ce sont bizarrement les stats ! Sûrement parce que mon esprit très scientifique aime les stats déjà… Mais aussi parce que même avec un vrai livre, je calcule tout le temps ma progression quand je termine ma session de lecture, jusqu à même ajouter ou pas un chapitre si ça me permet de m approcher au plus près d’une portion exacte genre 2/3, 3/8, 4/5 (le dénominateur étant fixé par moi-meme en fonction du nombre totale de pages dudit livre) [« Je ne suis pas folle vous savez! »… Enfin parfois, quand même, je doute :-D]

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Ahaha ça me stresse, moi qui abhorre les maths !!

Ah mince 🙁
L effet escompté était plutôt de te faire rire de cette dinguerie… Mais puisque visiblement j ai complètement foiré, je te présente toutes mes confuses 😉

Personnellement je ne recommande pas du tout Kobo pour son SAV…j’ai investi dans 4 liseuses Kobo Aura Fnac pour toute la famille en vue d’un tour du monde. 2 mois après l’achat, 2 liseuses ont lâché (écran zébré ne répondant plus), le SAV en ligne de kobo n’a rien voulu savoir car pas de facture à disposition, alors que le modèle Aura n’existait que depuis quelques mois. Et quand j’ai pu renvoyer de l’autre bout du monde les liseuses endommagées à la Fnac, on m’a répondu que c’était sûrement à cause d’une mauvaise utilisation donc sans garantie…et entre temps une 3ème a aussi lâché au niveau de l’écran. 3 sur 4…quand on parle de stats:-)
En comparaison, je ne regrette pas du tout la Kindle paperwhite, beaucoup plus tactile et fluide au niveau de l’écran, on n’est pas obligé d’appuyer fort ni plusieurs fois… Et je boycotte maintenant Kobo et la Fnac.
A bon entendeur…

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très malin la propriété imperméable…ma 1ère liseuse sony est morte noyée dans une machine à laver d’un pressing de Los Angeles….j’avais pris ma liseuse pour patienter…Terrible erreur…tellement light qu’elle a filé avec le paquet de linge dans le tambour….quand je me suis mise à la chercher frénétiquement, elle tournait déjà dans la mousse 🙁
la 2nd qui l’a remplacée est increvable… je retiens le choix Kobo en tout cas si un jour elle me lâche ;p

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J’ai une Kobo pour les vacances. Au départ, c’était clairement pour une question de poids, mais également parce que je n’avais pas forcément le temps de faire ma sélection de livres avant de partir et je me suis déjà retrouvée en vacances en ayant fini tous mes livres avant la fin. Maintenant, plus de problème ! L’autre avantage que j’ai découvert par la suite est que je peux lire la lumière éteinte, sans que cela empêche mon conjoint de dormir 🙂
Et à Paris, pour limiter le volume, j’emprunte à la bibliothèque de mon travail.

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Merci beaucoup pour cet avis très détaillé. Je partage le même amour de la lecture que toi, mais pour l’instant je ne me résous pas à l’idée d’abandonner, même un tout petit peu, le livre papier. Et tes points négatifs m’ont conforté dans mon idée. De toutes façons, quand j’ai quelque chose en tête, je trouve tous les défauts du monde même si ce n’est pas très objectif ;-).

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